8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 19:28


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Hey ho, Totoche est de retour !

Puisque point de rentrée pour ma pomme et que les travaux et l'emménagement m'avaient pris mon temps, je me suis aperçue ce matin que cela faisait déjà 20 jours que je n'avais pas foulé le bitume.


QUEL SCANDALE !
Du coup j'ai compris le petit énervement, le sentiment d'avoir quelque chose qui fait du grabuge dans les émotions et qui a besoin qu'on le stabilise un peu avec une grande claque et une sortie dans les bois.

Aujourd'hui, donc, comme une petite fleur qui pousse dans les champs, j'ai naturellement chaussé mes Nike d'amour et je suis partie fouler mon nouveau territoire.


Premier bilan

Depuis mon article sur la reprise de la course
, j'ai couru quinze fois, mais j'ai surtout rapidement augmenté les kilomètres parcourus en passant d'une distance de 3km à 6km en moyenne (donc le double, OUI)

Je n'ai pas vraiment pu me tenir à une moyenne de 3 fois par semaine, puisqu'à chaque fois j'étais interrompue par un épisode de forte chaleur, ou alors il pleuvait comme vache qui pisse et ça me coupait dans mon élan.
Sans parler des jours où j'avais mal de tête, les lendemains de fête, l'envie de mimer la larve sédentaire, etc.
L'été n'est pas d'une grande aide quand on reprend le running.

Ceci étant dit, les gens de mon entourage ont rapidement remarqué que j'avais "maigri", mais en réalité je pense surtout que la course à pied aide à avoir un rendu plus élancé de la silhouette, d'où la confusion.
Bon, j'avoue avoir quand même un peu fondu, je suis passée de 55.5 kg pour 1m62 à 53kg en deux mois (et ce malgré les saucissons, apéros, et autre joyeusetés estivales).


Ce que ça m'apporte

Je ne suis pas encore une runneuse assidue et j'aimerais vraiment le devenir maintenant que je ne suis plus dans un appartement sur Bruxelles et que je peux profiter des espaces verts autour de chez moi : plus d'excuses, j'ai des terrains grands comme ça pour me défouler sans croiser des voitures tous les vingts mètres !


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Malgré mon petit niveau j'ai constaté des avantages non négligeables

  • le jogging forge mon mental : il suffit de se mettre à courir et de se fixer des petits objectifs et on se rend vite compte qu'on devient son propre coach. Parfois je me dis "allez, encore un effort, on va jusqu'au poteau au bout de la rue", et le fait de m'y tenir me donne envie de me fixer d'autres challenges.

Je n'aurai pas parié, il y a trois mois de ça, être capable de faire des courses de 6km, et pourtant, maintenant, je me vois mal faire la moitié. J'ai besoin de cet état que je trouve une fois que mes muscles sont bien chauffés et que je ne pense plus à mes jambes qui font un effort mais à mes projets, mes envies, etc.

  • le jogging me rend plus zen : prouvé et approuvé, après chaque course je suis calme comme un koala sur sa branche. Je ne planifie pas mes courses mais en général, quand j'en fais une, c'est que j'ai un "trop-plein", des idées en pagailles, une envie d'aller me dégourdir et je ne m'arrête que quand je sais que j'ai bien évacué mon stress.

 

  • le jogging m'aide pour mes migraines : j'essaye de prendre une bouteille d'eau à chaque sortie, et même si ce n'est pas pratique, le fait de boire quelques gorgées pendant la course m'évite une déshydratation et donc un mal de tête.

J'essaye aussi de ne pas forcer, mes minutes de running je ne les fais pas pour la performance (je ne cours d'ailleurs pas avec un cardiofréquencemètre). Une ou deux fois j'ai vraiment trop poussé mon corps et je me suis retrouvée avec une migraine jusque-là, à ne plus vouloir rechausser mes godasses.
Donc EAU + JOGGING PEINARD = la clef du débutant qui gère (sans oublier les chaussures, bien choisies, c'est plus sûr)
 

  • le jogging me fait un plus beau corps : j'ai beau être mince, j'ai le cuisseau qui n'avait pas une belle dégaine pendant les premières sorties, ça bloblotait sévère au niveau du bas du corps et me donnait l'impression de jouer aux castagnettes géantes avec mes cuisses.

Je suis encore loin de mon objectif de raffermissement, certes, mais comme je pratique le running à une allure lente à moyenne et pendant plus de trente minutes (ayé, je suis aux quarante minutes maintenant !), je suis assurée de renforcer mes muscles sur le long terme.
La grosse nouveauté du mois : dorénavant, il faut que je presse ma cuisse pour voir le côté grumeleux  de la cellulite alors qu'avant, même en étant statique, j'avais une piste bosselée de mes fesses aux genoux.
Il y a du mieux aussi au niveau du bidou, j'ai moins l'impression d'être gonflée comme une baudruche.


  • le jogging me rend heureuse : petite victoire, sortie en plein air, ne compter que sur soi, faire de mieux en mieux en prenant son temps, voir le soleil, autant de choses qui contribuent à une sortie paisible et au top.

Il suffit de prendre une playlist du feu de dieu avec soi et on est parti pour avaler des kilomètres sans s'en rendre compte !
J'aime bien courir en hiver aussi, le décalage entre la température de mon corps et l'extérieur est plus agréable pour moi quand il fait plus frais dehors.


L'envers du décor


Il y a certaines courses pendant lesquelles j'ai eu du mal à tenir le rythme, j'avais envie de lâcher en plein milieu parce que je n'étais pas d'humeur, mais en général je bouclais mon objectif du jour sans trop de problèmes.
Ces jours-là, tout le monde les connaît, il ne faut pas croire que la course à pied est une promenade en poussette, c'est vous le moteur, donc si l'impulsion n'est pas de la partie, m'est avis que vous n'irez pas bien loin (dans cette pratique).

Le tout c'est vraiment d'y aller mollo, progressivement, de ne pas chercher à devenir un champion d'athlétisme en quinze jours, sinon c'est la porte ouverte aux blessures.
J'ai lu énormément de blogs/articles sur le sujet, et honnêtement, même si la majorité des runneurs sont ultra-équipés, je ne pense pas que cela soit nécessaire dans l'immédiat.
Il est certainement impératif de mettre ses sous dans une bonne paire dédiée au running, mais commencer à dévaliser toute la boutique high-tech chez Decathlon n'a pas vraiment de sens quand on ne sait pas si l'on va persévérer dans la course à pied dans les mois à venir.

Personnellement, je cours avec des chaussures et un legging Nike et pour le haut du Kalenji, et c'est suffisant.
Mes seuls "ajouts", sont mon smartphone avec l'appli Nike+ running que j'ai toujours trouvée excellente, même sur mon ipod.

C'est tout.


Conclusion

Même si j'ai en moyenne couru 5 fois par mois depuis ma reprise, je pense que pour un début j'ai été plutôt régulière.
Je compte faire mieux, mois par mois, améliorer mon temps par kilomètre, et essayer de combiner cette pratique sportive au vélo, vu que maintenant j'habite dans une commune qui ressemble de loin (très loin) à la Hollande.

Reste le problème des jours de flemme, quand je n'ai pas envie de pointer le bout de mon pied dehors : j'ai déniché des chaînes youtube (va souffrir tiens) qui sont axées sur la muscu bien tonique et active pour les femmes, un bon moyen pour ne pas perdre une journée à parler à son paquet de chips.

Enfin voilà, si vous cherchez un sport qui permet une dépense rapide et certifié par moi-même, je valide la pratique de la course à pied.
Si vous avez aussi repris le sport récemment, NE LÂCHEZ RIEN, il y a toujours la bombasse qui sommeille en vous au bout du chemin.

Des bisous les Caribous !
Saison 1 épisode 1
Saison 2 épisode 1

Saison 3 épisode 1


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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 20:02

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Je trouve que, parfois, le sentiment de se sentir chez soi tient à peu de choses.
En tout cas, en ce qui me concerne, le simple fait de pouvoir poser mes orchidées sur le bord d'une fenêtre me donne la sensation d'avoir enfin une place où vivre, un espace à moi.

 

Parce que c'est compliqué d'être dans une phase transitoire.
On peut parfois avoir l'impression de dépendre des autres, de ne pas avoir son cocon, son territoire, que tout le monde va commencer à péter une durite à force de se sentir comme la tranche d'un millefeuille trop serré.

Depuis deux jours donc, j'ai enfin une chambre aussi grande qu'un mini-loft, et je m'y sens bien.
J'ai vraiment donné de ma personne, peint les milliers de pentes et sous-pentes (ça n'en finissait pas !) de mon home sweet home, j'ai cogné ma tête un bon nombre de fois aux poutres, j'ai encore les bras comme des galaxies parce que je n'arrive pas à retirer les taches blanches de laque, mais je suis fière d'avoir réussi à rendre le tout accueillant dans les temps.


Quel plaisir de ne plus souffrir de voir le visage de Puduku, quel plaisir de faire une balade le soir et de voir les chevaux dans leurs enclos, quel plaisir de voir les maisons illuminées et d'entendre mes seuls pas dans la nuit, quel plaisir de sentir le vieil air de la campagne piquer mes narines et d'avoir enfin un peu de liberté de mouvement.

Il reste encore des finitions à faire, des petits trous à reboucher, ma cuisine à installer, les meubles à monter aux bons étages, les livres à ranger dans les bibliothèques, les vêtements à plier dans les armoires, les chaussures à placer en rangs d'oignons dans le hall, mais qu'importe le temps que ça prendra, puisque maintenant, je suis enfin à la maison.


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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 21:37

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Quand on est petit, on nous apprend (si on a la structure moyenne pour nous encadrer) à être poli avec autrui, à ne pas accepter une sucette d'un inconnu, à rester dans les rangs pour qu'il nous arrive le moins de mouise possible, et en général, sans trop de fracas, tout se passe comme barque tranquille voguant sur la rivière.

 

Le problème en grandissant, c'est que tu entrechoques ton cadre avec celui des autres, et, la magie aidant, ça fait souvent un tas de bois qu'on n'a plus qu'à allumer pour faire un joyeux incendie et foutre la merde comme on peut (souvenir de batailles d'eau dans les WC de l'école primaire, aaaah).

Les délinquants vous diront qu'ils n'ont pas le choix, ils manquaient de cadre, du coup ils s'en s'ont fait un de la taille du monde entier, et parfois même qui englobe l'univers. "Je peux tout faire parce qu'on ne m'a jamais dit de ne rien faire".

A mon échelle, ça ne me concerne pas.

Quand je me balade avec mon cadre tout fini, mes préjugés de mioche trop sûre d'elle par moments, et ma bouche de pipelette, je ressemble à un picasso mal emballé mais je m'en sors.
J'ai l'air d'une carlingue qu'on traîne à un mariage, avec son lot de fanfreluches accroché sur les portières, des casseroles qui font un tintamarre d'enfer quand elle roule, mais j'assume.

Je n'ai jamais eu beaucoup de classe, mais si il y a bien une chose qu'on m'a apprise et avec laquelle je n'ai jamais eu de problème c'est le partage de la nourriture.

Dans la cour de récré, j'ai toujours été celle qui avait le sac rempli de friandises, de chocolats, j'aurai pu faire une fiesta kinder avec ce que j'amenais chaque jour avec moi dans mon cartable.

Ceci dit, depuis que je suis devenue adulte, il y a des moments où le partage a du mal à passer.
Forcément, je vais te lâcher l'exemple cinglant, qui fait mal aux oreilles, et qui me ronge le ventre depuis trois jours.
C'est un peu comme l'épopée dans une jungle, à la troisième branche sur laquelle tu trébuches, tu sors la hache pour la réduire en allumettes, la bouche fendue par un rictus malsain (la vengeance ça rend fou).

Ras le bol international.

Ici aussi.
Trois jour que Puduku boulotte mes pâtes en douce sans rien demander.

La première fois je me suis dit que j'avais peut-être mangé plus que ce que je ne croyais.
La deuxième fois ça a commencé à me courir sur le haricot, je suis même allée jusqu'à regarder dans la poubelle pour voir si mes spaghetti y dansaient la capouera (sûr que non).

Et ce soir, troisième fois, j'avais les mains qui faisaient les joyeuses, à chercher à qui foutre des baffes.
J'ai vite trouvé le coupable.

"Je pensais que c'était pour la poubelle" qu'il m'a dit.

Trois règles à savoir sur moi (que j'aurais du placarder sur le frigo, ou écrire sur le sol en forme de marelle) :

- on ne pense jamais à ma place (à moins de vouloir se faire hacher menu, c'est rare qu'on y arrive, j'ai souvent une longueur d'avance sur les nigauds)
- on ne suppose jamais à ma place (la supposition, c'est le chemin direct pour te retrouver avec un suppo de la taille d'un baobab dans le derrière juste parce que j'ai eu la répartie très sévère)
- on ne mange pas si je ne propose pas (je partage, certes, mais autour d'une table, et avec des gens que j'aime, pas des limaces)

Donc, le gars, il raclait le fond de mes casseroles, mangeant les pâtes que j'avais faites avec amour POUR MOI.
Certes, j'aurais pu emballer et fourrer le tout dans le frigidaire une fois fini, mais est-ce qu'il fait de même avec ses affaires alors que je suis extrêmement tentée chaque matin de lécher ses tasses remplies de moisi qui dansent encore ET TOUJOURS la farandole au-dessus du lave-vaisselle et non dedans ?

Trop de tentations.

Pour en revenir au cadre, j'aime bien qu'on respecte le mien, qu'on me demande la permission, parce que là j'ai encore une fois l'impression d'être la dernière des tartes dans la boulangerie du coin.
Cela va plus loin qu'une histoire de pâtes évidemment, il doit lui manquer une grosse planche pour terminer son cadre, à puduku, s'il a estimé que j'allais jeter le tout et que donc, d'une façon ou d'une autre, il pouvait se servir.

Alors oui, il pourra bouloter mes futurs plats avec grand plaisir, mais seulement quand j'aurais mis mes restes dans une poubelle, et que j'aurai mêlé le tout à ses fonds de cendriers froids qui atterrissent au même endroit.

Bon appétit, et la prochaine fois que tu te sers, tu demandes avant, ça m'évitera d'être une vieille femme aigrie qui fait plein de bruit, en plus de manquer de classe.

[Si tu veux encore rire, enjoy les liens.
Par ici pour l'épisode 1 de PUDUKU,

et ici pour l'épisode 2 de la limace]

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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 15:35

Ce matin, troisième jour de migraine, un peu dans le gaz mais carrément pompette à cause de la fatigue, ma soeur me sort un article de sous sa manche et me dit "tu devrais lire ça, c'est pas joli joli ce qu'ils disent sur les blogueuses beauté".

Bon déjà, rectification du tir, moi je ne suis qu'une blogueuse "spécialisée" dans les soins de la peau, c'est ça mon créneau, mon dada, les actifs végétaux, l'épiderme en crise, la donzelle qui crie "pustule" sur le bord du trottoir.

Donc je me dis que j'aurai forcément du recul pour lire ce genre de compte-rendu blogosphérique.

Tu parles.
J'ai tout lu attentivement comme une bonne élève et l'article m'est resté en travers de la gorge.

 

Envie de faire dans le cynisme gratuit, ou dans la généralité abusive ? Je ne sais pas, mais ça a eu le don de me grimper sur le pompon.

 

Les sept vérités sur les blogueuses beauté selon Gaël

 Magazine féminin belge // Gaël Août 2013

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1. Elles ont de l'humour...(Enfin certaines)

Bon là, pas trop de faux-pas, ça parle de Mouchtique très drôle et de Psycho et ses phrases assassines. Forcément ça tranche avec l'univers beauté-cul-cul que tout le monde se fait de la blogosphère beauté. Ils auraient du parler de Melon & Torchon tiens, pour rester dans le ton.


2. Elles sont vernies ! Ah ça oui !
La charmante journaliste dit que, chez eux, parce qu'ils sont fichtrement bien informés, ça va parler nouvelles technologies qu'une marque a mis 20 ans à développer dans son laboratoire.
Mais que la pimbêche de blogueuse beauté, ça ne sait pas trop parler de ça, et donc du coup ça se vernit jusqu'au derrière (les fesses bariolées, c'est funky).
Alors, de un, soit on nous prend pour des prunes incapables de chercher (une revue de presse c'est bien, mais ça ne révèle rien sur la vraie nature d'un sérum, dont on cache les silicones derrière "l'innovation hydro-activo-cellulo-pas-trop-tôt qui t'envoie du rêve), soit on se dit que si la blogueuse elle ne cherche pas, et bien elle file fissa vers la salle de bains pour se badigeonner les nongles, la langue coincée entre les dents pour une concentration au top.
Rapport choucroute.


3. Des esprits libres...Faut voir !
Je ne sais pas si vous êtes blogueuse à "beaucoup de tout votre" plein temps, mais personnellement, mon site fait corps avec mon esprit. Ce qui fait que je suis toujours en totale découverte de ce qui m'entoure pour être au courant de ce qui se fait et ne rien laisser passer.
La liberté des blogueurs, c'est surtout leur écriture, ce qu'ils veulent dire, ce qu'ils s'autorisent à révéler à leurs lecteurs, ou pas d'ailleurs.

Quand j'ai décidé de commencer à tester des produits de marques, il est évident que s'il s'avère qu'une crème pour le visage ne tient pas ses promesses, ça ne sert à rien de lui lancer des fleurs dessus, parce que tu vas :

- perdre en crédibilité

- te rendre ridicule (et gratuitement en plus)

- passer pour une tarte pas cuite


Ceci étant dit, si une blogueuse se fait sponsoriser par une marque, j'ose espérer que c'est parce qu'elle lui fait confiance et qu'elle a pesé le pour et le contre.
Sûr que si je me fais payer par Charal pour parler d'un steack alors que je suis végétarienne, il va y avoir un ch'ti problème dans le potager.

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4. Ce sont des As en marketing. Genre médailles d'or.

Ah bah, Gaël, t'es pas mal non plus. Démaquillages a son "question-réponse" sur la page d'en face et un rappel dans ce petit encart numéro quatre.
Un blog, au départ, c'est un lieu d'échange, alimenté par une personne qui souhaite rendre compte, comme dans un journal de bord, de ce qu'il a pu se passer au niveau personnel, politique, mondial, les envies ne manquent pas.
Une interview sur un blog et c'est une gommette ? Ne joue-t-on pas alors avec la limite qui sépare le journaliste du blogueur, qui lui peut souvent dire ce qu'il veut car il n'est pas lié par une contrainte financière, de hiérarchie ou d'éthique ?
Lorsque l'on fait de son site une source de revenu unique, la donne est tout de même différente, mais alors, autant tout arrêter, plutôt que de déblatérer des louanges sur une marque qui nous fait vomir.


5. Il arrive qu'elle écrivent pour ne rien dire.
Mon encart préféré, de loin. Parce que JE NE VOIS PAS LE RAPPORT entre un magazine qui ne sort pas le bon jour, mon chien qui pisse sur le pallier et moi qui en fait une photo pour faire rire les gens, et les articles écrits avec les pieds où les images sont tellement belles qu'elles nous font oublier que l'auteure ne s'est pas foulée pour écrire un texte de plus de trois mots.
Après, il y a testeuse et testeuse du dimanche, si on a pas l'intelligence de fermer une fenêtre où l'on a un compte-rendu plutôt mince sur le dernier hit en matière de make-up, c'est qu'on s'autorise à tomber dans le panneau.


6. Ce sont vos copines. Et les vraies alors ?

Encore une fois, dans quel monde vivez-vous ?

Depuis quand une blogueuse s'adresse à ses lecteurs comme à sa meilleure amie ? Qu'y a-t-il de mal à montrer ce qui traîne comme accessoires beauté dans le fond de notre sac ? (Tu sais bien, l'amas douteux et collant où se mêlent chewing-gum, brosse à cheveux et tampons).

 

L'idée même du blog, c'est de se vider la tête, de parler de ce qui nous passionne, nous dérange, nous fait envie, nous transporte. Alors si on veut faire de son site un journal "intime", why not ? Il y en a pas mal qui existent, sous forme de BD ou autre, et qui nous rapprochent souvent de ressentis qu'on a pu partager pendant la semaine, c'est aussi l'échange sur des évènement platement quotidiens qui permettent parfois d'avancer. Alors si on est plusieurs à se réunir sur un site internet, les barrières paraissent parfois moins hautes, on se confie plus facilement.

L'humain et le naturel, c'est le plus important.


7. Les blogueuses, c'est le futur. Pas si sûr.
Pourquoi cette comparaison systématique entre les blogs et les magazines ?

Ils ont souvent l'impression qu'on joue sur les mêmes terrains qu'eux, qu'on complète le monde des torchons féminins.

Que neni.

La force du blogueur, c'est qu'il pourra dire ce qu'il veut, il n'aura de comptes à rendre à personne. Il pourra émettre un avis négatif sur MAC, on ne lui renvoiera pas un pot de poudre libre à la face.
Les blogs sont pourtant bien souvent plus à jour que les magazines, plus à la pointe, plus précis, et ciblent souvent de vraies problématiques (mise en situation, budget réduit donc plus d'inventivité que lorsqu'on fait partie d'une rédaction).
Je ne suis donc pas du tout d'accord avec le fait "qu'un magazine permet un traitement plus approfondi de l'info". En tout cas pas les magazines que je connais, et qui à l'heure actuelle sont souvent :

- en retard sur les tendances beauté

- à la ramasse parce que même si la régie publicitaire est séparée de l'espace rédactionnel, il reste qu'on voit encore de trop les placements produits dans des phrases glissées par-ci par-là.
- trop peu intéressés par les innovations à l'international, les tutos de youtubeurs archi-connus, etc.

 

La dernière phrase mérite une ola, un super shooting réalisé par des artistes de la photo ne fait pas tout. C'est comme un mannequin magnifique qu'on aura habillé avec une robe de soie, elle aura beau être belle, mais si elle n'a pas de charme où est l'envie ?

 

En bref

On apprécie le "c'est quoi un bon tuto ?" avec une réponse qui n'en est pas une (et une petite promo en outre).
Et je passerai sur la mise en avant de Garance Doré et de Babillages, qui sont, certes, des sites très bien lissés et accessibles, mais la blogosphère a plus de contours que ces éternels "gourous" qui restent souvent sur les mêmes routes (et me barbent).

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Conclusion

Je pense que, de plus en plus, et face à l'ampleur du phénomène que consituent les blogs en général, les responsables de magazines ont souvent tendance à banaliser tout ce qui se fait sur internet pour donner un avis hautain et tranchant sans prendre la peine de creuser trop profond.

Auraient-ils peur qu'on prennent leur place ?

Je déplore le fait qu'il persiste encore trop de condescendance envers les blogueurs beautés, à ce jour.

Certes, il existe des sites qui ne méritent même pas d'être et qui pourtant, grâce à leur contenu tellement succinct qu'il en devient inutile, arrivent à se placer dans le peloton de tête en terme de popularité.
Mais il faut faire le tri, savoir se renseigner, et puis apprécier les vraies belles découvertes, ces autodidactes qui sont devenues des artistes, ces passions qui donnent de la couleur à la blogosphère, ces accès de folie qui font voler les pigments.
La beauté ce n'est pas qu'une affaire de superficialité, mais aussi de redonner confiance, de se prendre pour quelqu'un d'autre, d'innover dans des matières qui donnent envie de se faire belle et de s'aimer.

On ne peut pas plaire à tout le monde, mais qu'on ne vienne pas me faire croire A MOI que les blogs beauté sont tenus par des idiotes, j'ai une liste longue comme ça de fifilles au talent grand comme le ciel.

 

Non mais.

 

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 10:04

 

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Hier, entre un scampi et un morceau de mangue, j'ai senti la crève s'installer.

La bonne vieille, celle qui te donne envie de te rouler dans un plaid et de te la jouer saucisson aigri qui pense qu'il va mourir dans la minute qui suit.

 

J'ai pensé que j'étais sûrement en train d'agoniser en partie parce que je vis dans un appartement où chaque électroménager a décidé de planter depuis qu'on est arrivé, et que ça me fait me sentir coupable alors que je suis innocente.

Je joue avec ma vie depuis quelques semaines par la même occasion et je commence à en avoir ras le pompon.

 

Avant-hier, j'ai bu pour la troisième fois en deux semaines du lait caillé, et vomi  dans la foulée.

A l'aube comme ça, rien de plus efficace pour se réveiller.

Trop absurde pour être une coïncidence, je me suis demandée si le frigo tournait comme il fallait pour me flinguer trois boîtes de lait sans lactose à deux euros la pièce en aussi peu de temps.

Puis je me suis dit que la limace avait encore frappé et que le frigo faisait de la résistance en m'envoyant de mauvaises ondes.

 

La limace, c'est puduku-le-colloc, celui qui a atteint un niveau de connerie jamais égalé en étant toujours aussi peu conscient d'être un nigaud.

Décidant qu'il n'avait pas encore atteint le summum quand il avait commencé à bâtir une fausse cloison "insonorisée" avec du placo et des boîtes d'oeufs bombées en argent et mauve par ses soins, il s'est mis à cumuler.

 

Il y a d'abord eu les larves.

Que je vous explique : en milieu chaud, une mouche ça pond, puis se développent très vite des vers qui rampent comme des couillons sur les dalles en espérant échapper à ton balai.

Lui, il avait décidé qu'avec un spray anti-mouche, ça allait bazarder la vermine aux zoubliettes.

 

Un heure après l'avoir entendu faire son ramdam, je me pointe dans la cuisine où il m'annonce, fier comme un coq qui vient de féconder tout le poulailler, qu'il a nettoyé toute la mini-terrasse et qu'il n'y a plus l'ombre d'un parasite.

Soit, ça sent l'ammoniaque jusque dans mes poumons du coup je me décide à le croire.

 

Quand il s'en va s'installe un doute persistant dans mon esprit, une intuition féminine tu vois, qui commence à crier WARNING à pleine voix parce que, comme quand t'es malade, tu as le pressentiment qu'il y a un stuut qui tourne pas rond.

 

Comme de juste, en ouvrant la porte je tombe nez à nez avec une colonie de vers qui gambadent incognito en pensant qu'on ne leur fera pas la misère.
C'est trop fort : Puduku a donc nettoyé quelque chose, mais apparemment, il a pris soin d'éviter la vermine.

COMMENT CE FESSE ?

Quelques semaines plus tard, alors qu'il a encore entrepris de battre le record d'élevage de tasses usagées exposées sur le lave-vaisselle (et non DEDANS, le chemin vaisselle-machine à laver n'a toujours pas l'air de faire écho dans son esprit), il me fait vivre une nouvelle aventure.

Un matin, je rentre pouilleuse de soirée, je sens la fumée, je ne suis pas clean des pieds, j'ai juste envie de me jeter sous la douche et de faire la fête au gel moussant. Je fais durer le plaisir et reste dans mes odeurs corporelles le temps d'une tasse de café, d'une doudouce au chienchien à sa mémère, et de faire un tour sur le net.

Bon ok, je fais la glandue pendant trois heures.

Et de loin, j'entends Puduku en grande forme, qui émerge déjà à midi (gros spectacle, la limace qui décide de s'extirper de son antre en milieu de journée), et qui annonce à la femme de ménage qu'il va "faire des courses, des petites soldes, organiser ses vacances" et qu'il ne rentrera pas tout de suite.

Je ne sais pas de quelles vacances il parlait, mais moi je pensais que tous les jours il était en repos vu sa pose avachie dans le canapé.

 

Même les coussins avaient pris la forme de son corps.

 

Bref, je me dis que l'adorable polonaise qui prend déjà la peine de ramasser ses crasses doit surtout être contente qu'il se taille, et moi j'en profite pour m'armer de mon essuie de bain et me pointer dans la salle de bains pour me refaire une beauté.
Trop content d'avoir eu une baignoire pour lui tout seul ce jour-là, il a du avoir un court-circuit dans la caboche parce que dans ma tête ça a ricoché tellement violemment que j'aurai pu le pendre, le Puduku.

De grand matin, TOUT son linge sale macérait dans la baignoire dans une eau blanche de produit à lessiver d'où on voyait des fringues flotter à la surface comme des corps morts.

 

Donc.

Je pense que j'ai buggué à ce moment-là, je m'imaginais me doucher en plein milieu de cet amas humide, j'ai eu des frissons de dégoût qui me sont remonté si haut que ça devait toucher le ciel.
Et j'ai reclaqué la porte sans intention aucune de remettre les pieds dans cette pièce de toute ma vie.

Les heures passent, l'ignare a sûrement décidé de faire des grosses soldes parce qu'il ne se montre que quatre heures plus tard, au moment où, comme de juste, il doit repartir fissa pour son boulot.

Il affiche sa tête à la porte de ma chambre et me demande si, à 16h, j'ai besoin de prendre une douche.

 

Je lui répond "bah oui", j'ai envie de rajouter "connard, ça fait une plombe que j'attends", pendant que je m'imagine lui scalper la tête et en faire des lamelles de viande à donner à manger à mon chien.

Il répond "ha zut, je devais justement repartir travailler", du coup il se dirige comme un obus vers la femme de ménage qui s'apprêtait à déguerpir et il lui demande de vider la baignoire.

 

HALLU-CI-NANT d'incroyablité.

 

Elle a fini ses heures de boulot, elle est déjà en tenue de ville, et il la harponne sur le pas de la porte comme si c'était normal de demander hors heures facturées de ramasser son bouzin.

Elle l'a quand même fait, mais elle a bien laissé ses fringues imbibées de savon, je suppose qu'elle lui en voulait un peu aussi.

Les habits sont toujours sur le rebord du bain, je suppose qu'un jour un arbre va pousser de l'aisselle d'un de ses t-shirts.

 

 

Je pensais avoir atteint le fond, mais une limace a une vie à l'humour folklorique.

La dernière énormité en date c'est Puduku qui s'achète un lit, un lit électrique.

 

Et alors qu'on mange au restaurant où il sert, il sort en plein milieu du service de nos assiettes "et mona, t'as pas besoin d'un lit ? Comme j'en ai acheté un nouveau, je te donne le mien".

 

Je regardais le pain que j'étais occupée à beurrer, j'avais une olive en bouche et la main crispée sur le couteau.

Je pensais que j'avais mal entendu, mais apparemment, il pensait vraiment que j'allais dormir ne serait-ce que sur le même sommier que lui.

Mais dans quel espèce de monde il évolue, le bougre ?

 

Je préfère me couvrir le corps de jambon de parme et défiler pour la fashion week à moitié nue que de me coucher là où il s'est déjà étalé comme une carpe.

 

Daaah.

Bouaaaaah.

 

C'est tout ce que ça m'inspire.

On le pousse toujours plus loin, mais il fait comme la vague qui revient sans cesse sur le rivage, il ne comprend rien.

Pour tout vous dire, je suis même presque sûre que c'est son idiotie qui m'a rendue malade.

 

J'ai plus qu'à m'enterrer sous ma montagne de mouchoir en regardant Moi Moche & Méchant, tout en priant pour qu'il ne me parle pas de la journée.

De toute façon s'il me cause, je pourrais lui répondre en faisant des gargouillis ou une imitation de stitch plutôt approximative.

 

A mon avis ça suffira pour le tenir éloigné quelques heures.


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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 12:34

"Non mais allo quoi, tu pars pas en vacances ? C'est comme si je te disais t'as un bikini dans tes tiroirs mais tu ne sais pas cuire un calamar avec, allo ?"

 
feet.jpg

 

Moi je la connais la frénésie à la belge : dès qu'il y a un rayon de soleil, tu vois des hurluberlus traverser les rues avec un crocodile gonflable sur la tête, les tongs qui cisaillent leurs doigts de pieds et la bedaine qui dit bonjour au monde entier.
Des ringards comme ça, j'en ai vu des milliers depuis que je suis petite, et cette petite hystérie qui s'installe pendant les premiers beaux jours de l'été me fatigue.

Les questions fusent, on se prend toujours la même dans le visage :

"hé dis, tu vas où ?"

Tout le monde sait que le "où", c'est le FAMEUX, celui qui englobe le "vamos à la playa", "mojito et bella dona", et "t'as pris la crème solaire ?".

Cette année, je n'ai pas de où, cette année je reste en Belgique.

 

Un peu cramponnée à ma bouteille d'eau thermale, je fais des râles de vieille dame en train d'agoniser, et dès que le mercure affiche plus de vingt degrés, je m'imagine être une tranche de boeuf qu'on fait gémir sur un barbec avec de la sauce béarnaise étalée sur tout mon corporel, je glisse et je crame.

 

M'imaginer arpenter les rues pour dégoter l'offre du siècle pendant les soldes, c'est hors de question.

Mon argent gèle dans mon portefeuille, c'est d'ailleurs sûrement l'endroit le plus frais de tout l'appartement.

Y en a qu'un qui profite comme un tapis hindou de la situation, c'est le chien couché par terre qui se la joue descente de lit. Parfois il erre comme un petit animal mexicain à la recherche de son oasis, puis il se recouche.

 

Le pied, la banane.

Et puis ils ont quoi tous ces gens à parler d'Espagne, de Portugal, de marches en montagne, et de kitesurf ?

J'ai du sang sarde moi, à midi c'est le repas, à 14h la sieste, à 18h on se fait beau, et à 2h on va se coucher.

 

J'ai sûrement plus d'affection pour le farniente que les vacances organisées, celles où au saut du lit, on vous prend par les mains pour les accrocher à la taille, et hop, c'est la chenille qui redémarre.
Chorégraphie le matin, karaoé, t-shirt du club et tutti quanti, je trouve pas ça olé olé, je préfère flâner loin de la foule.

 

Cette année donc, je n'ai pas de où. Je ne pars pas.
La Sardaigne me manque, un peu beaucoup, mais je n'ai pas envie de voir une autre mer que celle que je vois quand je sors de l'hôtel à Cala Gonone, pendant qu'on me sert un cappuccino moustache, celui qui laisse le dessus de la lèvre taché de mousse blanche.

 

J'aime bien l'été, mais il a moins de charme en Belgique.

Sauf pour les moules-frites.

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 18:46

Totoche c'est moi.

C'est "sale caboche, tu vas bouger tes fesses oui ou merde ?".

Parfois je me répondais "merde", pour faire dans le ton.

Mais depuis que je suis devenue une boule de feu, qui ne fait qu'être sur les nerfs les trois quarts du temps parce que :

- pas d'emploi pour bitcher sur les collègues

- pas de rebonds de fou furieux dans ma vie personnelle

- mon chien mange mes vieux mouchoirs en papier
- et puduku le colloc continue à faire un élevage de vieux sachets de thé dans la cuisine sans trouver le chemin de la poubelle

J'ai décidé que c'était fini, que si Totoche elle voulait être zen, avoir de belles jambes et un ventre un peu plus tonique, il faudrait qu'elle se remette à courir.
Et que surtout ça lui servirait à être plus tolérante et moins tendue au quotidien.

Okay.

Ni une ni deux (ni trois d'ailleurs), j'ai chaussé mes espadrilles de sport à 100 balles le 22 juin, et je suis partie avaler du terrain sans penser à rien.

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Trois kilomètres plus tard, après un fractionné de 5mn de course pour 2mn de marche, je suis rentrée chez moi et j'avais la sensation d'avoir rempli l'espace entre mon corps et mon esprit.

 

Ça faisait du BIEN.



Pourquoi j'avais arrêté
J'avais commencé la course à pied en novembre 2010, j'y allais même plutôt régulièrement, tous les deux jours j'affrontais les éléments jusque fin décembre.
Je ne faisais jamais de très grosse sorties, ça tournait toujours entre trois et 4 kilomètres.

Puis c'est devenu plus sporadique.
Peut-être parce que j'avais moins de temps pour penser à moi, parce que la fin de mes études et les échecs probables me prenaient plus de temps à régler que mes bourrelets.

J'ai donc arrêté de courir.


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Si j'y suis revenue de temps en temps depuis deux ans maintenant, c'est sûrement parce qu'il y a quelque chose au fond de moi qui a besoin de se surpasser, de prouver que je peux au moins réussir à repousser mes limites en courant, qu'il n'y a pas grand chose qui peut m'arrêter à part mon mental.

Je ne suis donc plus dans une optique de réussir pour réussir, mais m'engager pour m'accomplir, c'est sensiblement différent.


La vidéo de LNRUN
C'est en tombant sur le témoignage de LNRUN que j'ai eu un flash.

 

Parce que ce qu'elle éprouve prouve qu'un sport comme la course à pied ce n'est pas seulement se traîner sur le bitume et essayer d'aligner quelques foulées sur des kilomètres, c'est aussi un moyen de renouer avec des choses essentielles : reprendre conscience de son corps, avoir un regain d'énergie à chaque fois qu'on arrive un peu plus loin, jouir d'un développement intellectuel d'un autre genre.

C'est moins la performance qui m'intéresse que l'idée de pouvoir me vider totalement et de terminer une séance sans que j'ai eu à faire face à qui que ce soit.

Je suis juste face à moi-même dans ce genre d'exercice, et c'est ça qui me plaît.


Le plus dur ?

C'est de se lancer à nouveau.
Je me souviens que les premières fois, je me demandais bêtement ce que les passants penseraient de moi. 

S'ils me riraient au nez, s'ils seraient compatissants ou encore condescendants en me voyant me traîner comme une aubergine pas cuite sur le macadam.

Sachez que personne ne vous regarde quand vous courez.

C'est un peu comme la femme qui passe avec sa poussette, le gars en combi sur son vélo, ou les ouvriers des travaux publics, ça fait partie du paysage et personne ne regarde le paysage.

nikee.jpg
Sauf ceux qui courent.

Après, bien sûr, il faut aussi avoir une motivation, un déclic, une envie sous-jacente qui pousse à mettre ses chaussures de run pour aller courir.

 

Ça peut être très personnel, ça peut être général, ça peut être parce qu'on a envie de se prouver qu'on peut accomplir un bon temps au prochain marathon que notre ville organise, que sais-je.
Il y a toujours une raison plus profonde ; j'ai rarement vu des coureurs déclarer : "je vais faire mon jogging pour regarder les oies se baigner".
Non.

Me concernant, j'ai décidé que ce serait ma thérapie anti-stress, histoire d'éviter de retomber dans un traitement médicamenteux longue durée pour ma migraine.
Je vois ça comme un engagement envers mon corps pour combattre mes maux de tête chroniques en étant dans un meilleur état d'esprit.


Ce que j'ai découvert sur la course à pied

J'ai vu un reportage sur Arte expliquant pourquoi l'homme était fait pour courir, et qui remontait l'histoire pour arriver aux temps modernes et analyser l'impact du port d'une chaussure de sport dans le cadre d'une pratique régulière d'un exercice physique comme la course.

Ca a un peu remis en question mon usage des bonne vieilles baskets qui se donnent à force de les mettre et il se pourrait que j'essaye le bare foot (course à pied "nus") pour voir l'effet que ça fait quand j'aurai un meilleur niveau.


Donc Totoche, elle va continuer

J'ai couru 3 kilomètres ce midi sans aucun fractionné cette fois (juste un temps de marche au début et à la fin de la sortie pour s'échauffer et récupérer).

Ça me fait déjà deux courses dans les jambes depuis la reprise, et même si je m'étais jurée d'y aller mollo, je reconnais cet effet addictif sur moi les premières fois.

C'est après que je lâche en général, mais avant je n'avais pas d'objectif, c'est peut-être ça qui fera la différence.

nikeee.jpg
Comme cette fois j'ai fais un peu plus de recherches sur les différents plans d'entraînement pour débutant, tout ce qu'on peut espérer comme évolution quand on recommence à s'entraîner, je pense que je ne vais pas trop m'ennuyer.

J'utilise toujours mon kit Nike+ Ipod, ça me permet de mieux suivre mon évolution, et ça m'avait bien servi il y a deux ans (je n'ai d'ailleurs toujours pas changé le capteur, que j'éteins entre chaque séance pour ne pas qu'il pompe pour rien sur la pile).

J'essaye de manger mieux aussi, histoire d'être cohérente dans ma démarche, même si au départ c'est plus une recherche de bien-être que de fonte corporelle.


Enfin voilà

Je ne sais pas trop pourquoi j'ai voulu m'expliquer comme ça, il y a des gens qui se prennent moins la tête, je suppose, quand ils entament un sport.
J'ai toujours besoin de m'investir et d'avoir un but, sinon je zigzague comme une taureau drogué dans une arène et je m'égare.

Il me faut un cadre.

Je vous recommande les sites LOVELIFERUNNING, COURSEAPIED, ATHLETE-ENDURANCE, qui restent les trois références que je conseille le plus souvent aux gens qui veulent se renseigner sur la course à pied.
J'arrête pas de bouquiner le net pour éviter les blessures, savoir quoi manger, comment m'équiper et quels parcours de course valent la peine.

Bref, je fais la même chose que quand j'avais accueilli mon chihuahua à la maison, je m'éduque.

J'arrête pas.


Bisous les Caribous !
Saison 1 épisode 1
Saison 2 épisode 1

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 14:35

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Je pensais qu'en finissant mes études, tout irait vite.
Que mes compétences seraient gage de qualité, qu'elles donneraient envie de travailler avec moi.

Que je serais quelqu'un qu'on a ENVIE d'embaucher sans se poser de questions.

En réalité, il n'y a pas d'envie dans ce monde de brute.
Tout le monde passe par un trou de souris pour essayer de décrocher le job de ses rêves, et tant pis si la foule en écrase certains.

J'ai un peu du mal avec cette notion de gagne, d'y arriver à tout prix.

Je sais qu'on a rien sans rien, et que, qui reste assis ne se cause que du soucis.

Quand je suis volontaire, je postule puis j'attends incrédule, parfois on ne me répond rien parfois je fais des tests auxquels j'échoue.

 

La déception est moins grande quand on s'imagine déjà rater la marche.

C'est ce qu'il me manque, le pouvoir d'y croire, celui qui s'est tellement affadi depuis quelques mois qu'il n'a plus que la taille d'un petit pois insignifiant.

J'ai l'impression de souffler sur un feu dont on m'enlève les braises une à une, qu'on ne me laisse jouer qu'avec une carte quand les autres ont un accordéon de possibilités.

 

C'est dur d'encore se dire qu'on est bon, qu'on vaut quelque chose, quand on est dans cette période de transition, celle où l'on sort de ses études, qu'on n'est pas encore au chômage, sans véritable statut à part celui de demandeur d'emploi.

Je demande à travailler.

Et je me sens inutile en attendant, c'est surtout ça.

 

Mais, si personne ne peut changer le cours des choses à part moi, comment avancer quand on ne sait plus trop quelle direction prendre ?
Comment garder un cap quand Madame Motivation baisse les bras, elle aussi ?

Il faut rester motivé, attendre qu'une opportunité se présente, plonger, et espérer avoir atteint son but sans s'être fait doubler.

Bah oui, c'est aussi simple que ça.

Je fais de mon mieux en tout cas.

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 16:14

ol-copie-3.jpgDans des situations qui font la vie de tous les jours, il y a des petites attentions qui nous font plaisir et d'autres que nous sommes fiers d'offrir aux gens qui les méritent.

 

Me concernant, je n'ai pas la notion de mérite dans l'immédiat.


En général, je suis extrêmement généreuse avec tout le monde, et, même si j'ai un caractère de chien, je le cache bien derrière des cadeaux et toutes sortes de gestes qui font de moi une personne qui "donne beaucoup" d'elle-même.

Je donne beaucoup de moi-même sans rien attendre en retour, parce que je suis naturellement habituée à devancer les besoins de mes proches.

 

Je passe souvent de moi à l'autre quitte à un peu oublier mes besoins, pour faire en sorte que quand tout le monde rentre à la maison, il n'y ait pas trop de choses qui dépassent (tout est rangé, soigné, j'ai pris le courrier, fait des petites courses, nettoyé, dépendu le linge, rependu le linge) et que chacun se sente bien au quotidien.

Il y a donc tous ces petits bouts de moi éparpillés un peu partout sur lesquels ces gens qui reviennent de leur longue journée jettent leur sac, râlent quand même, parlent de plein de choses sans jamais voir que du matin au soir, il y a eu un "effort" qui s'est opéré.

C'est pourquoi je fais sans arrêt ce passage de moi aux autres, pour revenir à moi.
Parce que, parfois, au détour d'une conversation, je me rend compte que finalement ce que j'ai fait est inutile, que malgré le fait que je sois au service des autres, personne n'est à mon service.

 

Alors, ce n'est pas grave en soi, c'est dans ma nature de donner plus que de recevoir, mais j'ai des limites.

Et je n'aime pas qu'on me donne l'impression de profiter de moi.

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 11:33

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Il paraît que la pluie rend les gens nerveux.
Mais comme tous les belges sont plus ou moins nés dans une flaque, le fait de voir tomber de l'eau du ciel les laisse imperturbable.
J'ai toujours connu ça, les gros nuages, c'est sûrement les premiers mots qu'on apprend à l'école, ceux qu'on ressortira toute sa vie à chaque fois qu'un gros cumulus fait des siennes.

Il pleut souvent en novembre mais mai, cette année, fait de la résistance.

Parfois, pour passer l'ennui, les gens se choississent une saison en laquelle ils croient : il y a ceux qui ne jurent, comme moi, que par l'hiver, les guirlandes, la neige poisseuse qui commence à fondre, la buée qui se forme quand on parle trop près d'une fenêtre, les écharpes et les cadeaux rouges et verts.
Et puis ceux qui préfèrent l'été, le soleil, la plage, se rouler dans l'herbe chaude et vivre en short.

Les saisons intermédiaires ne font que peu envie même si elles participent au charme des celles que les gens préfèrent en général.


Il y a deux jours, il y a eu un orage qui a fait trembler les fenêtres sur Bruxelles, j'étais enfouie sous ma couette et je comptais les secondes qui séparaient les éclairs du tonerre tout en étant prise par un semi-sommeil, en priant pour que je ne finisse pas carbonisée aux côtés de mon chihuahua.

 

Puis les heures suivantes ont laissé des traînées de brume dans le ciel, comme pour signifier que le mauvais temps n'était jamais loin, qu'il faudra toujours rester sur ses gardes tant que la Miss Météo n'avait pas trop l'air sûre d'elle en présentant son bulletin du soir.


Chez moi, la pluie amène le thé, le café, les livres à lire, les grosses chaussettes, le nez rouge, le petit rhume, la non-envie du chien d'aller se dégourdir dehors, un ralentissement du mode de vie, un hiver bis.

J'ai besoin de lumière pourtant, d'énergie, du coup je me colle au simulateur d'aube, je le regarde comme on lève la tête vers le soleil, en fermant peu à peu les yeux pour profiter de sa chaleur.
C'est vrai que j'aime l'hiver mais le printemps me manque.

 

Fort fort fort.

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