15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 15:19

pompom.jpg

 

Depuis quelques jours, je ne vois plus que la pluie qui bave sur les fenêtres, à la manière d'un diable aux doigts trempés qui nous fait un remake de "la scène de la main qui glisse contre la vitre".
J'aime bien le crachin qui craint, mais couplé au vent, il me transforme en chimpanzé infâme et non apprêté qui a besoin d'une bonne dose de caféine.
Je parle du temps comme d'une bouse parce que ça me fait du bien, chacun sa thérapie .

Qui dit météo de poncho-châle (oui, j'ai craqué sur ce genre d'écharpe pliée qui, une fois déballée à la maison pourrait très bien servir de tente)(pour trois)(voire 10), dit plus de temps pour traînailler comme une guenille oubliée sous le canapé.

Et après ce qu'il s'est passé, j'ai vraiment eu du mal à reprendre la plume, me poser et réfléchir.  


Comme à chaque fois que je suis bloquée en plein vol, je me sens toute idiote, à ne pas savoir que dire ni contempler, qu'est-ce qui te fait rêver quand tout s'arrête de tourner ?


Moi, j'ai une technique d'escargot toute simple, un peu à la façon du moonwalk de Michael (qui, soit dit en passant, marchait en arrière parce que ses shoes étaient à l'envers), c'est my move, mon issue de secours, ma bataille : je me rapproche du futile dès que je sens qu'un feu va partir.
 

Pour ça que je mime Joey de Friends, que je me repassais la série quand la France retenait son souffle, que je continuais à m'intéresser aux futurs bouquins de ma bibliothèque, au monde de la cosméto, que je regardais le peu de vidéos youtube diffusées ces jours-là, des films à pleurer de rire sur le coin d'un sofa.

Plus les nouvelles craignent, plus je cherche les ballons qui m'envoleront en l'air, chacun remplit d'une promesse :

  • il me faut clairement un Poney pour aller jusqu'au Delhaize

  • roooh, le legging fluo que je cherchais depuis des années

  • et si je me mettais des paillettes juste sur le mollet droit. Et sur la jambe gauche. SUR LE LOBE, MAIS OUI

  • s'extasier avec une tranche de vieux frometon fondu

  • regarder new girl et voir le petit copain sexy trognon de jess

 

Et puis une fois que t'as touché le ciel, n'oublie pas le sol quand même   

Donc, tout doucement, les heures passant, j'ai à nouveau foulé une route stable et solide, le genre de truc "bâti dans la roche", increvable, incassable, n'importe qui peut te rouler dessus, au moins tes doutes et tes envies resteront ancrés dans le macadam.

J'ai donc recommencé à dépenser mon argent et emmerder les vendeuses dans les magasins.

Signe que les choses reprenaient lentement leur cours. 


J'avais mon poncho d'amour aggripé au cou, des sacs de course collés aux jambes par les rafales, le sourire sur mes dents et un "haaaaa" lâché/hurlé pendant les secousses.
Mais la patate occupait mon esprit, la page blanche avait enfin disparu de mon quotidien, et quand tout revient comme une vague et que tu n'as plus qu'à arranger les mots, c'est le plus JOUISSIF des sentiments.
 

De mon point de vue de rédactrice.

Pas sûre que ça excite un fermier, lui son trip c'est le foin à plein nez. 

 

Rien que d'installer une application de notes me mettait dans tous mes états, faut pas trop perturber une personne qui sait à nouveau puiser LES MOTS dans la MINE d'un stylo, elle a besoin de calme pour créer.

Je fais des bonds, je tiens le bon bout, j'ai tellement retrouvé la pomme de terre en écrivant que je voulais faire un rapprochement subtil dans ce billet, du style : "l'inspiration c'est comme la libido, tu sais, ça va ça vient". Mais, moi et Monsieur Le Bon Goût avons du mal ces derniers temps.

Il dit que je suis pire que lui, je pense surtout qu'il ment. 
Un peu. 

Je fais ce que je peux pour qu'on s'entende.



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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 10:28

blogawards.jpg

Le cycle de Mona la Pwasse est peut-être bien en train de se prendre un plomb dans l'aile.

La morve au nez, j'ai commencé ma journée d'hier comme un pauvre oiseau sans soutien, les pieds dans le froid, le rhume intense collé aux naseaux (j'envisageais la construction home made d'un pif en plasticine), les yeux qui pleuraient et rendaient le maquillage des mirettes hasardeux.

Un vrai challenge personnel que j'ai essayé de relever comme une grande, enchaînant les contrats avec les clients dans un vent d'automne/hiver plus que désagréable.
J'ai pris le chemin de la maison au soir, cherché une tenue casual (parce que la malade se refuse à se mettre sur son 31 quand elle ressemble à une poire au milieu d'un champ de maïs), et j'ai débarqué aux weekend blog awards.

Et j'ai gagné l'award du meilleur blog beauté de cette année.

Alors, comme il dit, "c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup", quand j'ai vu le nom du blog s'afficher sur l'écran et entendu les applaudissements, j'ai entamé une danse de la joie, vu la famille aux anges dans la foule, les amis aussi, et j'étais fière de moi.

Parce qu'après trois ans et demi de blogging, un milieu professionnel reconnaît mon travail d'une certaine manière (hé oui, on trime pour mettre un blog en place), et malgré tout, j'ai toujours fait partie de ces blogueuses qui en veulent mais ne pagayent pas autour de la vague qui vient.

Entendre par-là, j'aime faire du mouvement mais rester discrète, en attendant que les choses se fassent, pour ça que mon petit bout du web prend parfois du temps à se construire.

Donc, merci pour votre soutien sans faille, ma petite bande de Caribous, elle est aussi à vous cette récompense !
Je vous aime, et longue vie à notre aventure cosmético-fofolle.

 

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 17:34

knokke.jpgHier je suis allée à la mer.
Voir la vue, les mouettes grosses comme des dindes, sentir un air qui n'avait rien de marin (ils mettent quoi dans le cul des baleines pour aseptiser l'atmosphère de la côte ?).

Puis surtout observer la grande hollandaise un peu belge, un peu fofolle et à côté de ses pompes, qui vendait des croûtes comme des petits pains. Et mon regard hagard qui n'y comprenait rien.
Dans l'ensemble, son art impressionnait les foules enfantines, les gosses se collaient à la vitrine pour littéralement la lécher en lançant des "ha" et des "ho" par moments à la vue de tableaux.

Une grand-mère a eu du mal à décoller son gamin de la façade du magasin, d'autres familles essayaient d'empêcher leur progéniture de détruire les gouaches, d'y coller leur crotte de nez en signe de gratitude, entendre par-là un "je me souviens, je dessinais comme ça quand j'avais 2 ans, maintenant j'en ai 4, tu comprends".

Une mascarade qui a duré toute la journée, la cliente mécontente allait chez la flamande pour acheter un désastre de peinture innommable, il y avait une petite foule dans le magasin de photo qui voulait qu'on accède à tous ses souhaits (moins de bourrelets, de taches de chocolat, pas de serre-tête sur les bouille des enfants, une maman plus proche dans le cadre et basculer papa si possible).


On aurait dit que les vagues comme le vent charriaient des passants et les amenaient par bourrasques, des bonshommes pressés jetés dans le quotidien de vendeurs à leur service.

J'ai passé pas mal de temps à les observer, à me demander si finalement, tous ces gens, bien loin de la vue qu'ils pouvaient s'offrir (ciel gris sur mer grise sur plage blanche et cabanons pâles), n'avaient pas oublié de lâcher du lest, d'arrêter les caprices.


De souffler un bon coup.
Ou respirer, c'est selon.

C'est le petit comble des résidents passagers de la côte, de ne plus saisir le charme du paysage, d'avoir envie de faire tout vite, tout de suite, parce que le touriste est roi et qu'il a droit à une frite en sable sur la plage s'il le veut.

Oui je crois que je préfère garder un banc sous mes fesses pour voir le monde tourner à son rythme autour de moi. Et prendre le temps de me poser un peu.


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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 18:41

dovewomen.jpg
Elle a besoin d'une petite cure détox

Je sens très vite quand elle va mal

Ma peau  n'aime pas trop quand je mange du chocolat et je le sens passer

Elle se sent agressée si je la gomme

Elle a son mot à dire dans le choix de mes soins

Ma peau me dit merci

Elle ne supporte pas que je ne change pas mes taies d'oreiller assez souvent

Elle n'est pas trop capricieuse, malbouffe ou grosse bouffe, tout lui va

Ma peau a besoin de beaucoup de douceur

L'acné lui fait du mal, elle ne peut pas combattre ce fléau toute seule

Ma peau a une histoire
Elle délire complètement à coup de boutonnage intense

Ma peau est sur la voie de la guérison

J'écoute les besoins de ma peau

Elle a besoin de boire, de se nourrir

Si je ne la lave pas, elle râle le lendemain matin

Elle parvient à trahir mon âge sans parler

Elle n'en fait qu'à sa tête

Elle a décidé que du jour au lendemain, elle ne répondait plus à rien

Ma peau et moi, on est souvent d'accord

Elle aime bien quand je la masse

Elle aime quand je la chouchoute

Plus je m'occupe d'elle, plus je la sens soulagée

Si elle va bien, je me sens bien.

C'est dingue, plus le phénomène du soin prend de l'ampleur, plus tout le monde parle de son épiderme comme s'il s'agissait d'un troisième homme, un être à part qui a toute son importance.

Alors bien sûr, je suis aussi touchée par le phénomène, mais comme un gosse sur un manège, je n'avais pas la vue d'ensemble.

J'ai commencé à tiquer en voyant des filles parler en ces termes sur youtube, être dans une totale dévotion pour un ami imaginaire qui a son avis, ses humeurs, ses petits caprices qui changent chaque jour.

Le "ma peau me dit merci" m'horripile en un clin d'oeil, toute cette phrase résume entièrement ce dédoublement de personnalité qui n'accepte le corps que comme un patchwork ou chaque entité (jambe, lèvres, vagin) a son mot à dire. Bientôt les cuticules raconteront leurs histoires rocambolesques au bout des mains, les ongles pipelettes comment ils ont griffé le tableau noir.

Je suis en plein dedans, donc, mais un peu à part, plus dans le "moi-je" que dans le "ma-peau", puisque finalement, c'est MOI la planche à billets dans l'histoire, et la tête pensante de toute cette entreprise.

Je me demande si le marché des cosmétiques est en train d'atteindre son paroxysme en changeant carrément l'optique des acheteuses potentielles quand je lis des articles qui m'évoquent l'histoire de deux meilleures ennemies alors qu'on parle bien d'une personne et de son acné

 

Le sujet dévie toujours en société, sur la superficialité d'un tel engouement, que l'apparence n'est finalement qu'une porte ouverte sur toutes les conneries d'une fille en proie à ses états d'âmes de gamine.

Qu'est-ce qu'elles ont toutes à parler de leur peau ?

Il est nécessaire d'avoir une vision qui va plus loin que la beauté, plus loin que le cocooning, plus loin que le bien-être, et rattacher ce recentrement sur soi à une manière d'arriver à concilier toutes les parties d'un corps pour mieux être à son écoute.

Une sorte d'ouverture des chakras made in toi-même, un pass pour te donner le sentiment que tu as réussi à prendre le contrôle de ton derme, et que la résolution d'un problème TE
(et non LUI) fait du bien .

Il faut voir l'espoir dans les petites victoires même si on est clairement pas sortis de l'auberge.

Ca pue encore le foin et la tête dans la paille, pour résoudre une telle pagaille il nous faudrait le routard cosméto-pratique, de quoi ne pas passer pour une donzelle à enfermer quand on affirme (en parlant de notre peau) "qu'elle ne va vraiment pas bien en ce moment".

 

Mais on est un peu tous comme des boussoles, dermo-centrées, sans que cela nous pose un problème, puisqu'on n'est pas les premiers à se tartiner de crème et que l'image que l'on a de nous a toujours été évolutive et démembrée (un jour tu n'aimes que ton gros orteil, le lendemain tes fesses).

En quête d'un produit, votre corps déambule dans les rayons, mais votre, peau, ses petites crises du moment, vous essaierez de les apaiser en tentant l'impossible pour la satisfaire momentanément. Donc finalement, il y a bien deux décisionnaires ? Ou juste une fille schizodermique qui prend son temps ?

Cette histoire est trop perturbante pour MOI, MA PEAU a besoin d'un calmant.

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 17:49

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La magie de Disney, tu t'en souviens ?


Quand la bonne fée chantait "salagadou, la magica bou, la bibidibabidibou", j'avais des étoiles dans les yeux, je regardais Ariel en boucle en fantasmant sur sa robe couverte de diamants, celle qu'elle portait en sortant de l'eau (classic move).
Les dessins animés étaient du LSD pour gamins et mettaient tellement d'écrans entre nous et la réalité qu'il était difficile de s'en défaire, ils étaient un moment de pause pour les parents, et une rencontre bienveillante avec un ami virtuel pour les gosses.

Dans le monde de la beauté, les gens croient souvent qu'il y a des gentils et des méchants.
Un peu comme dans les films de Walt.

Que L'oréal c'est la vieille mégère qui fait bouffer une pomme à toutes les bonnes poires qui veulent bien la croire, et qu'on finira tous empoisonnés et finis, à délirer sur une boîte de Frosties moisie au fond d'un tiroir.

Partout, ça grouille, des petites folies chimiques qui jurent apporter tellement de choses à votre corps, le rendent fort, fou, fougueux et invincible (c'est la pub qui le dit).
J'ai perdu la magie de Disney le jour où j'ai découvert l'INCI.



Comment j'en suis arrivée là

 

Comme une fleur qui éclot au soleil, j'imagine, il y a un cheminement qui se fait naturellement, et à force de voir que certains produits fonctionnent et d'autres pas, on veut absolument retrouver les mêmes effets dans d'autres soins, en prenant par exemple tout les flacons du supermarché qui clament leur grande teneur en "beurre de karité", ou en cherchant tout ce qui évoque la nature, les cascades d'eaux tropicales, parce que l'amoureux a aimé votre déo senteur baobab.

L'acheteur a une ligne de conduite banale, et j'étais comme ça il y a trois ans encore, jusqu'à une radicalisation totale à force de vouloir me battre pour le maintien de la dignité de l'acheteuse compulsive (si elle achète tout ce qui passe, autant qu'elle le fasse bien et en connaissance de cause).

 


Mon comportement dans les rayons de supermarché/magasins de beauté/parfumeries

 

Je suis une vraie "casse-couille", autant être honnête.

Je peux rester plantée pendant plus de dix minutes au rayon crèmes pour le corps, à retourner tous les bidons pour trouver quelque chose d'un minimum acceptable pour moi (en supermarché je ne rêve pas trop), souvent la vendeuse se demande ce que fait cette dingodingue de cliente à lire le dos des flacons pendant seulement quelques secondes. Elle doit penser que je cherche les antivols.


Si je ne connais pas un produit (hum), j'ai l'application beauté-test ouverte et le navigateur internet au cas où l'étiquette est collée sur la liste des ingrédients mais qu'à première vue le shampoing paraît vraiment bandant.

En parfumerie, j'ai toujours un but précis, donc dès qu'une vendeuse essaye de m'entourlouper, je coupe court à la conversation en prétextant une rubéole imminente ou un profond ennui, je ne suis pas née de la dernière pluie.


Plus qu'une histoire d'INCI

 

Il s'agit aussi d'un problème d'omniscience : j'ai BESOIN de tout savoir avant d'aller me procurer un produit. Sa quantité, son prix, les alternatives du marché au cas où un swatch ne me plaît pas, les revues positives et négatives sur le net, anglo-néerlando-francophones, j'accumule tout ce qu'il y a à connaître sur l'objet de mes désirs, quitte à changer d'avis en magasin.

 

Quand je prends un peu de recul sur cette frénésie à vouloir contrôler mes achats un par un, je sais que je suis arrivée à un stade où j'en fais une étude, un petit combat, quitte à souffler des "c'est quand même incroyable" quand je vois qu'en tête de gondole une marque se tape l'affiche avec un produit qui ne vaut pas son prix/le coup.

 

Dans le cadre de mon blog, ce genre d'attitude prend tout son sens, mais parfois, faire mes courses (en tout cas dans la catégorie cosmétiques de soin) devient un vrai challenge.
Je n'ai plus cette folie qui ne se base que sur un packaging coloré pour finaliser mon achat, je ne peux pas me permettre de payer une lotion aux ingrédients funky-douteux, même si la pompe ressemble au cou d'une girafe bleue.

J'aime être dans cette quête permanente du mieux, mais il y a certains jours où j'atteins des limites : celle de la créativité des cosméticiens et de ma recherche de perfection.

 

 

Avec une peau moins capricieuse

 

J'aurais sûrement eu un autre discours si j'avais vécu avec une peau moins capricieuse. Que mes problèmes d'acné et de sécheresse cutanée aient été (en partie) conditionnés par les produits vendus sur le marché ou par une condition naturelle, il est certain (et juste) que l'on obtient des résultats quand on cible ses besoins et qu'on sait ce qui nous convient ou nous crée une irritation irréparable.

Il y en a qui se cantonneront à éviter les SLS, d'autres qui ne voudront plus entendre parler d'huile minérale, moi j'essaye surtout d'être dans le compromis.

 


Ce que j'ai appris jusqu'à présent

 

J'ai compris qu'une formulation est plus importante qu'un ingrédient la plupart du temps, que je modère beaucoup mieux mon porte-monnaie en faisant attention à ce que j'achète et en ciblant bien ce qu'il me faut (c'est quand même rare que je fasse une revue négative sur ce blog, je suppose que mes tactiques de psychopathes influent sur ce bon score), et qu'il ne sert à rien que j'accepte un partenariat si je sais d'avance que ce que l'on va m'envoyer n'est pas terrible.

 

Je suppose qu'il s'agit d'un mal pour un bien, que d'avoir une vue d'ensemble réduit mes chances d'être déçue. Mais oui, la magie, je l'ai un peu perdue au profit d'une meilleure connaissance de ce qui m'entoure et qui, finalement, entre le plus en contact avec ma peau.

Il me reste le petit avantage de ne pas avoir fait d'études dans ce domaine-là, n'étant ni chimiste ou dermatologue, il persiste encore une grosse part de mystère que je préserve en imposant moi-même des limites à mes recherches.

Un jour je ferai voler tout ça en éclat, mais pour l'instant je préfère stagner sur ce petit nuage qui me convient, où je parle de soin de manière un peu détaillée, mais sans pousser le bouchon trop loin.


Il faut quand même que dans tout ça, on garde un peu de magie n'est-ce pas ?

 

 

Des bisous les Caribous !

 

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 16:11

Parfois, on s'étonne soi-même.
Ce pouvoir de croire en des choses et de regarder plus loin avec un placebo qui nous donne le sourire, nous aide vraiment sans avoir de réelle action sur notre corps.

J'ai commencé à admettre que tout était dans le psychisme et qu'un body n'était pas qu'une maison, mais aussi un endroit qu'on décorait et qu'on habitait avec plus ou moins de conviction, savoir qu'en poussant la porte, on découvrirait une ambiance chaleureuse plutôt qu'un désert me confortait dans l'idée que ce qui fait avancer est définitivement lié à l'esprit et la positivité.

Et puisque qu'avec ce qu'on l'on a à l'intérieur on peut changer l'extérieur, j'ai appris à ne plus me regarder comme quelqu'un qui a un côté du visage un peu plat, l'autre plus mobile, comme une image presque entièrement refaite, j'ai juste essayé de me construire avec un nouveau sourire, un nouveau-moi, tout ce qui est une nouveauté précède un changement n'est-ce pas.

 

 

Ce qui me donne le courage de m'accepter passe par tout ce que j'écris ou lis, voir d'où je viens, ce que j'ai déjà vécu et surmonté avec ma petite personne, les changements physiques sont sûrement les plus durs à assumer, mais j'ai fait de mon mieux pour m'y habituer.

On ne devient pas qui on est d'un coup de baguette magique, on passe par des moments où un bout de madeleine trop trempé qui tombe dans le café nous ferait pleurer (la gourdasse), puis un autre où une blague bien placée nous rend hilares.

Il y a très certainement un pouvoir des peurs, de ne pas être à la hauteur, d'espérer ne pas fuir avant la victoire (abandonner son régime avant d'avoir pu mettre une jambe dans son falzard préféré), de faire de son mieux (ne pas craindre le ridicule à une soirée karaoké), voire viser ce qui nous met en danger pour découvrir une nouvelle facette de notre personnalité (le "mieux se connaître").


Il n'y a rien qui peut faire bouger une montagne si ce n'est hulk les tremblements de terre, mais taper du pied au sol ne change pas les évènements, faut que ça bouge, qu'un déclic, un bouquet, une chute, un message, une porte qui vous enferme dehors vous tourne dans la bonne direction, comme le coq sur les toits se colle au vent.

Et même si certains matins, on aimerait bien qu'un patch résolve un air morose et une petite mine, peut-être qu'en fin de journée tu auras trouvé ton estime en recevant un compliment.
Finalement, ça valait la peine d'attendre quand on sait que potentiellement tout arrive, il faut seulement faire preuve de patience et observer ses qualités.

Smile, just smile, and let life become bright bébé.

 

Des bisous les Caribous !

 

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 09:51

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A l'époque où les films qui parlaient d'un autre monde me passionnaient, il y avait un élément clef qui reliait les récits : le miroir magique.
Cet espace blanc par lequel on se faufilait, comme en passant à travers un rideau d'eau, et qui était une fenêtre ouverte sur l'inconnu et l'imaginaire.

Une des histoires consistait à placer le miroir à un endroit particulier du grenier où les personnages voyaient alors leur reflet se liquiéfier, leur donnant accès à des paysages merveilleux.

Très fascinée.
Trop fascinée.

J'ai moi-même essayé de le faire, sans jamais trouver un brèche temporelle par laquelle m'échapper, pour toucher un peu au monde de Narnia, ou encore au demi quai de stationnement d'Harry Potter.

Mon miroir ne m'a jamais renvoyé qu'une seule image, celle de mon visage, de mon corps, ce que je ne pourrais pas voir si ces surfaces ne réfléchissaient pas la réalité avec autant de détails.

Et même parfois certaines choses m'échappent.

Il paraît qu'on passe beaucoup trop de temps à se regarder, à vouloir se voir, à remettre une mèche qui tombe trop sur la droite, mais finalement, trop de déséquilibre à gauche.

On réajuste un pantalon sur la taille, on évalue son potentiel, les épaules retombent dans un soupir, parce que la nuit n'a pas été bonne, parce qu'on a un teint râpé, inégal, fripé comme celui d'une pêche trop mûre.

 

Le miroir des filles montre un rouge à lèvres qui déborde, une taille qui n'est pas tonique, un trou dans le bas du collant.
Une réalité toute crue qui nous parle trop vivement.

 

Cette image qui crée les fondamentaux de notre esprit nous sappe le moral à vitesse TGV, nous fauche un sourire auquel on réplique par une moue aguicheuse, un vrai combat de titans duquel personne ne sort vainqueur.

Qui sera la plus belle, la pimbêche qui vit de l'autre côté ou moi ?



Il y a donc bel et bien un peu de magie dans cette surface, qui change d'humeur à chaque battement de cil et nous parle comme à une méchante belle-mère.

Passer jusqu'à deux heures à se mirer, à chercher l'erreur sociale/le défaut/ce qui pique aux yeux relève sûrement de la sorcellerie, mais la majorité des femmes se prête au jeu.

Quelque part entre ce que l'on voit et ce que l'on prend, le miroir des filles devrait rendre notre regard plus indulgent, parce que rayonner ne s'inspire que du sentiment de joie.
Et pas de défauts qu'on cible et que personne ne voit.

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 18:22

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Je suis une blogueuse qui sait ce qu'elle dit, assume ce qu'elle fait (les photos de moi en gros plan, c'est pas pour la frime, c'est pour aider les gens), j'ai une très forte culture du partage derrière moi qui m'incite à papoter, décider de ce qui pourra être une expérience enrichissante pour autrui en me lisant.

Le revers de la médaille, c'est qu'en "choisissant" (on ne choisit pas vraiment son créneau, on a des passion au départ, c'est surtout ça) d'être une testeuse pour mieux approfondir mon sujet, j'ai enclenché le phénomène déferlante de RP dans les mails.

J'étais contente dès le départ et ai commencé à établir des liens avec certaines marques, carrément flattée qu'on vienne chercher mon corps pour étaler de nouveaux produits cosmétiques dessus, et ce, sans être payée.
En gros, je me prostitue du corporel pour recevoir des produits en échange, en éprouvant la plupart du temps du plaisir à devenir un champ d'expérimentation.

Gros paradoxe de la pute qui aime ça.

J'ai toujours été très claire avec les marques :

  •  je n'écris un article que si je reçois un produit (je ne suis pas une bannière publicitaire, même si je parle de X ou de Y, j'évite aux consommatrices d'acheter un soin pour rien)
  • je choisis un minimum le produit : j'ai un corps qui a des exigences particulières, un certain type de cheveu, je me connais mieux que les personnes qui veulent engager un partenariat avec moi
  • je me laisse un mois pour le faire le test, la plupart du temps
  • je choisis si je mets une bannière dans la colonne de liens (les marques n'ont rien demandé, je fais mon choix dans celles que j'aime le plus)


Donc je ne reçois pas d'argent, ce n'est pas mon boulot de tenir ce site, je le fais de manière bénévole parce que j'aime ça et que j'adore découvrir des nouveautés qui rendent les femmes plus belles et les hommes plus amoureux d'elles.

Mais quand un RP (NDLR : relation presse)

  • t'impose ses conditions (un article écrit pour faire la pub, tu reçois alors un bon pour acheter un produit sur le site et refaire un article)(?????)

  • te demande si tu veux tester un produit alors que tu n'as même pas reçu un colis précédent comme promis
  •  envoie un produit totalement inadapté (ça m'emmerde profondément, je passe pour la méchante en expliquant que je ne pourrai pas faire de revue dessus)
  • ne te réponds plus parce que tu lui a remis les pendules à l'heure tout en restant polie (pas mon job, pas d'argent, je fais ce que je veux, j'avais prévenu)
  • fait semblant de ne pas avoir lu ton dernier mail et t'en renvoie un pour savoir où tu en es dans ta décision (décision déjà prise dans le mail précédent, mais trop négative pour lui, il est dans le déni)

J'ai envie de m'énerver.

Sans parler des mails qui commencent par Monsieur, ceux qui me demandent de parler de la cigarette "parce que selon notre avis éclairé, la fumée concerne aussi la santé de la peau" (oui, une gifle aussi ça réveille les vaisseaux sanguins, depuis quand tu choisis la ligne éditoriale du blog à MA place ?).



Je reste impeccable, je montre un léger agacement si nécessaire quand je vois qu'on dépasse MES bornes, je ne hausse jamais le ton, mais parfois, certaines personnes feraient mieux d'aller relire la définition du mot blogueur.

 

Nulle part je n'ai signé de contrat pour dire que j'étais d'accord qu'on me traite comme quelqu'un qui n'est qu'un pion sur un échiquier.

Parce que mon blog est mon espace de jeu, j'y fais ce que je veux, je parle de peintures immondes et je les expose si l'envie m'en prend, j'impose à mes lecteurs des photos de tongs ou d'un foulard en soie si ça me plaît.

J'ai encore du plaisir à collaborer avec certaines marques
parce que leurs RP

  • s'adressent personnellement à moi (il y en a même qui m'appellent Mona, et pas Rose, preuve de fouinage plus poussé)

  • comprennent ma démarche, mon blog, me soutiennent aussi des fois

  • sont des gens éduqués, qui savent qu'un blogueur n'est pas quelqu'un qu'on contacte puis qu'on abandonne au moindre faux pas dans un envoi (ça arrive ! On va essayer de mieux se connaître)

  • laissent un mot dans le colis, écrit au bic
  • sont réactifs pour les concours
  • envoient même des cadeaux parfois, juste comme ça

Peut-être que dans toute cette histoire, certaines personnes ont trop reluqué leurs bouquins en cours au lieu d'apprendre les relations humaines, le contact avec les gens, l'amabilité ou juste le bon sens.
(Dans le tas, il doit forcément y avoir des cousins de Puduku )


Un blogueur aura toujours le choix d'imposer sa voix tant qu'il aura mis des limites claires et précises au partenariat et qu'il ne se sentira pas lésé.
Et parfois, faute de communication, de relances qui tombent dans l'oubli ou autre, un partenariat devient une plaie.

 

Il faut savoir dire non quand on est pas emballé ou qu'on ne croit pas en ce que l'on va recevoir sinon l'affaire tournera vite au vinaigre.
C'est aussi pour ça que la plupart du temps je ne parle pas de flops sur ce blog : j'ai la chance d'avoir de très bons contacts qui connaissent mes goûts/problèmes de peau, ou qui n'hésitent pas à me laisser choisir dans leurs gammes.

J'adore tester de nouveaux produits, qu'on me parle de nouvelles avancées cosmétiques, et tant que le négatif restera moindre par rapport au positif, je continuerai.

Mais qu'on ne vienne plus me prendre pour une idiote de blogueuse, depuis le temps, je suis devenue une marionnette qui comprend sur quels fils on tire pour tenter de la faire bouger.
Je sais marcher toute seule, c'est comme ça que j'ai commencé.

 

Des bisous les Caribous !

 

 

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 17:51

fall.jpg

Je pense connaître des gens (je ne pointe personne)(je ne juge personne) qui ont une tendance malsaine à planifier leur bonheur.

Ils allouent des places dans leur horaire pour la débauche, et ne s'autorisent aucun écart avant l'heure ni après.
Et à chaque fois ça me fait le même effet, j'ai l'impression de voir quelqu'un s'étrangler avec le plaisir que procure un bonbon, un mélange d'extase et de malaise qui donnent envie de regarder ailleurs.

Je suppose que ces personnes ont été des enfants à qui l'on disait

"Là, maintenant, tu peux sauter".
"Là, maintenant, tu arrêtes".

Et la spontanéité ne trouve plus son chemin.


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J'ai une addiction maladive pour l'automne (je peste contre le froid qui arrive, mais j'aime la couleur orange quand elle tombe avec le vent).
Je vous épargnerai donc la description des arbres, des bottes multicolores, des marrons, des pulls à mailles épaisses, des corbeaux, du petit château sous la brume.
J'aime tout simplement cette saison parce que quand je mets le pied dehors dans ma campagne, j'ai l'impression d'être comme seule au monde.

Avec des chevaux qui me regardent de haut en bas et mon chien qui se retient de hurler quand leurs sabots font trop de bruit ou qu'ils mâchent un peu fort leur herbe.

Le soir, la pleine lune éclaire les champs et personne d'autre que moi ne se promène.
Le dimanche, il y a le remue ménage général, les petites compétitions, les chevaux qu'on sort sur la route pour qu'ils paradent un peu et remuent leur crinière.
Tout fonctionne au ralenti puisque les voitures ne roulent pas plus vite que le pas de ces bêtes.


Depuis quelques semaines, je me suis remise à boire du thé, beaucoup de thé, et à tremper mes biscuits dans des boissons chaudes juste pour voir les miettes lentement tomber dans le fond de la tasse transparente.
Aussi, les écharpes ont retrouvé leur place, et se nouent à mon cou comme des serpents touffus qui refusent de s'en détacher.

Je crois que j'ai enfin accepté le changement de saison, docilement, parce qu'il n'y a pas de raison que j'empêche le temps d'avancer, il coule seul et suit sa rivière.

Et puis si tout le monde le dit, je veux bien le croire : le bonheur, c'est aussi de laisser les choses se faire, non ?


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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 19:36

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Quand j'étais petite, la télé était un luxe.
Ce n'était pas forcément lié à une classe sociale particulière, disons que la classe moyenne qui s'offrait une télévision autorisait d'autres gens à faire leur éducation culturelle et celle de leurs enfants.

C'est ce qui s'appelle déléguer l'instruction des parents à des petits agités de la boîte carrée, et si je voulais être tout à fait honnête, je dirais que c'est en grande partie la télé qui m'a éduquée.

Quand j'étais petite, mon grand-père regardait "Des chiffres et des Lettres", en lançant des "ROYELLES !!!" avec son accent italien, n'ayant toujours pas compris qu'il fallait dire voyelle et que de gueuler ne changerait rien au choix des participants.
S'il arrivait à trouver des mots, je ne m'en souviens plus, mais cette émission m'avait marquée, elle obligeait le spectateur à remuer ses méninges.

Comme Pyramides.
Comme C'est pas Sorcier.

Comme ces émissions du service public qui ont "élevé" une grande partie de la génération dont je suis issue.

Quand j'étais petite, j'avais accès à Canal Plus, je regardais Nulle Part Ailleurs et les Guignols avec mon père, Coucou c'est Nous, le Muppet Show, et Benny Hill faire l'idiot.

Mister Bean donnait une autre dimension à ma réalité, l'humour pouvait passer par l'absurdité d'un homme seul avec son nounours, qui se retrouvait la gueule prise dans une dinde à Noël juste pour avoir voulu récupérer une bague.
Hilare.

Avant, la télé était une culture ciblée, qui avait pour objectif de devenir la base des sujets de conversations, qui nous tenait au courant.

Aujourd'hui je suis blasée.

Parce qu'on supprime des programmes sur des chaînes comme France 2 sans se demander si les remplaçants ne feront pas trop hasbeen.
On passe d'On ne Demande Qu'à En Rire à Jusqu'Ici Tout Va Bien.

Non tout va mal, vu qu'on impose à la jeunesse francophone d'aujourd'hui des émissions qui abordent des sujets que tout le monde a déjà abordés, qui présentent des objets que tout le monde a déjà vu.

Il n'y a plus de remise en question, on remplace le cynisme bien placé de Ruquier par une bande de péquenots sortis du trou du cul de PAF, qui sont incapables de trouver une information valable et originale dont personne (ou peu de gens) n'a entendu parler.

Je suis déçue parce qu'aujourd'hui, il n'y a plus beaucoup à se mettre sous la dent à la télévision.
Je suis déçue parce que ce petit cube devenu écran plat n'a plus beaucoup de relief dans son bouquet de programme, qu'on ne trouve plus de doublure de Strip-Tease pour rire un peu des lubies d'autres gens "normaux".

La prairie est trop tondue et y a plus rien à se mettre sous la dent.

La culture française se résume désormais aux Anges de la Télé Réalité, à 16 ans & Enceinte sur MTV, à des émissions vide-tête (qui ont leur pendant en torche-cul, voir du côté de Closer et compagnie) qui blanchissent tellement le cerveau des mômes que même les enseignants ne parviennent plus à écrire sur l'écran trop lisse de leurs pensées.

Où est passée la culture ?

Je la retrouve encore un peu en regardant le Grand et le Petit Journal, des émission de Ruquier le samedi soir, Touche pas à Mon Poste en semaine, des zappings de Canal, Silence ça Pousse sur France 5 (chuuuut, j'ai aussi mes favoris), des Talks Shows étrangers (disponibles que sur le net, mais ça vient de la télé, right ?).

J'aimais quand le PAF était un cadre dans lequel grouillait l'essentiel de l'info du jour.
Aujourd'hui tout ce que je vois, ce sont des plateaux à faire morfler n'importe quel épileptique critique, des couleurs criardes, et des présentateurs plus beaux gosses que bien intelligents.

Fallait pas trop tomber dans la folie de vouloir "une ambiance plus décontractée".
Maintenant Nagui flirte lourdement avec les candidates, Delahousse joue au coco à la mèche qui dit hello, Denisot a dit bye bye, et depuis je pleure comme quelqu'un qui a taillé trop d'oignons.

Je râle.

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