7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 08:12

En général, quand j'ouvre mon ordinateur, je sais très bien où je vais, ce que je vais y faire, et quand je le referme (quand je le referme) j'ai fait ce que j'avais à faire.

Sauf que des fois, il y a pas mal de choses qui me laissent perplexe.

http://www.airdeparis.com/jfp/drawings/2007/5.jpg

Il ne faut pas croire que tout ce  petit monde qui peuple l'espace virtuel est aussi insignifiant et gentil qu'au pays de Candy.

Non.

 

Y a du grabuge dans la fibre optique, ça pique, ça s'éclate, les gens se prennent pour des super-héros du clavier.

Faut voir à quelle allure des rumeurs se répandent quand on a juste émis une opinion.

C'est à devenir dingue et à se plâtrer un bras juste pour rire.

 

J'ai un peu du mal à visualiser les internautes autrement que comme des gens qui sont habillés avec la tête de tinky winky et une jupe à clochette, quand ce qu'ils tapent pour arriver sur mon blog a quelque chose d'étrange.

Je n'évoquerai même pas le mot "absurde", parce qu'on part plutôt du côté de la 86ème dimension, par là, vers la gauche.

 

Je les vois déjà, se lever le matin, l'édredon aux couleurs de la reine d'Angleterre, une franche gueule de bois bien assumée.

Se glisser jusqu'à la cuisine pour se verser des corn flakes alphabeta avec lesquels ils tentent d'écrire un mot.

Sauf qu'il y a trop de voyelles, c'est toujours la même rengaine.

Se traîner jusqu'à la douche, et se laver avec le savon de paris hilton, et une éponge jackson five.

Se faire la coupe d'Elvis, et mettre un tutu à floches.

 

Puis s'installer à leur tout de contrôle, AKA leur super ordinateur de geek, avec ventilo intégré pour ne pas mourir de chaud quand la bête est en surchauffe.

 

Et taper sur google, d'un geste nonchalant : "chihuahua avec une tête de lasagne".

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J'ai une réponse à fournir à ce genre de requête, si si :


"Monsieur (madame ?), le chihuahua est un chien, qui, je l'avoue volontiers, peut souvent avoir une tronche de cake, ou une face de canard.

Il peut ressembler à un roquet affublé d'yeux de merlan frits, avoir une démarche de baraki, et une haleine de chacal.

Mais en aucun cas il n'aura une tête de lasagne.

Jamais.

 

A moins que vous n'ayez envie de faire un nouveau genre de cuisine moléculaire, et dans ce cas, je vous souhaite bonne chance.

Car le milieu n'est pas très ouvert à ce genre d'intervention animale dans les plats traditionnels."

 

Il y a du peuple pour qui ça ne tourne pas rond sous le capuchon.


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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 11:35

Fait véridique, quand j'étais petite, je pensais qu'on pouvait changer de peau.

Passer du blanc au noir, au jaune, voire au vert.

 

En gros, j'étais sûre que le peuple pouvait se la jouer caméléon, à la façon "je te retourne mon épiderme, tu vas rien comprendre".

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J'avais un prof de math qui passait par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel en un cours, il mettait son doigt dans la valise posée sur le bureau, ça faisait un bip, et il devenait mauve. Encore une fois, je trouvais ça plus fascinant que tout ce qu'il nous racontait, et ça avait le don de mettre mes points en berne.

 

C'était la faute (comme toujours) aux bouquins fantastiques que j'avais pu lire, dans lesquels le héros mutait sans arrêt, et avait aussi une bestiole qui se la jouait pokémon Evolution, perchée sur son épaule.

En gros, il y avait comme une logique implacable dans ma tête qui disait : si tu veux devenir peau rouge, tu peux devenir peau rouge.

 

J'étais née toute jaune de toute façon, au soleil je bronzais comme un chocolat au lait, j'avais du mal à me dire que je n'avais pas les mêmes capacités métamorphiques que le caméléon qu'on voyait dans les émission nature et découverte.

Puis c'était la faute (comme d'habitude) à Michael Jackson, et ses pas de danse, quand il tournait sur lui-même, il passait du blanc au noir sans arrêt, de quoi donner le tournis aux gosses branchés sur MTV.

 

C'est pour ça qu'un jour, j'ai juste demandé à maman : "c'est quand que je deviens noire, dis, dis ?".

Ca l'a laissée perplexe je crois.

 

Du coup ça me reste en travers de la gorge.

Comme un goût de quelque chose de non accompli auquel j'ai du me faire, avec mes cheveux bouclés qui n'ont rien d'une tignasse frisée, un teint d'italienne malade et des yeux bruns fadasse.

 

Adieu cul d'enfer, croupe de black, cuissailles claquantes et nez patate.

Je fais mon deuil comme je peux, tu vois, je trace ma route, je m'adapte.

 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 13:38

Je parais plus jeune que mon âge et s'il fallait trouver des coupables, il faudrait jeter un coup d’œil du côté des gènes de ma mère. Elle a du tout me donner à la naissance pour ne rien laisser à mes sœurs, qui elles paraissent leurs années voire plus.

 

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Quand j'étais petite,ce n'était pas flagrant, même si le fait de ressembler à un moustique tout fragile avait tendance à me faire passer pour une petite chose sans défense.

Ça m'embêtait moyen à 6 ans, mais quand j'ai commencé à préciser que j'avais 7 ans ET DEMI, le moustique a voulu se la jouer rebelle.

 

C'est connu, ce qui est mini a tendance à se penser maxi, je voulais grimper sur des montagnes d'histoires bien trop grandes pour moi, et en général, ça se finissait mal.

 

Quand j'ai eu 16 ans, j'avais la tête d'une pré-ado.

A 20 ans, on m'en donnait 15.

A 24 ans, c'est devenu franchement barbant d'avoir l'air d'une môme de 18.

 

Paraître plus jeune que son âge, c'est perdre une certaine crédibilité face à son auditoire, alors qu'on est déjà adulte depuis un petit moment.

Il y a des phrases qu'on doit répéter haut et fort, bien appuyer sur des mots, utiliser un vocable qui fait paraître plus érudit que l'âge qu'on nous donne.

 

On est obligé aussi de soigner sa tenue en conséquence, de ne pas porter de baskets, parce qu'apparemment la vingtaine est un cap au-delà duquel on ne porte que des talons.

Ne plus se maquiller comme une gamine, ni avoir l'air trop apprêtée.

Lire du Truman Capote et non pas Harry Potter dans le tram.

Bannir les machins à paillettes, et les phrases du style « haha, il déchire ton fute mec ».

Toujours avoir l'air classe, mais pas trop, un air détendu mais un peu coincé quand même.

 

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Parce que ça devient presque une nécessité, ce besoin de s'affirmer.

Une volonté qui est pourtant souvent contrebalancée par ce plaisir de rester jeune.

 

Il ne faut pas se leurrer, dans tout ce micmac de frustrations, il existe une partie de moi qui aime qu'on lui dise que les années n'ont pas encore de prise, que j'ai un bonus par rapport aux autres.

 

J'en joue parfois, je suis tantôt jouette, tantôt carrément loque.

Je rentrais gratuitement au Louvre, JADIS, alors que j'avais bien dépassé l'âge limite pour pouvoir profiter de ça.

 

Je plais aussi bien plus au garçons plus jeunes que moi.

Ce qui pourrait me flatter/servir si j'étais une cougar avant l'heure, ou un peu mentalement retardée, mais qui a plutôt tendance à me désespérer.

 

On a beau me dire qu'avec un cadeau pareil de la nature, je ne devrais même pas faire ma ronchon, que l'on me voit comme quelqu'un d'à peine majeur et qui viendrait seulement de décrocher son bac ne devrait pas m'offenser.

 

Que tout ce temps qui ne se voit pas c'est autant de minutes et d'heures gagnées pour plus tard.

Pourtant je reste sceptique quant à la réelle utilité de ce présent maternel.

 

Parce qu'à part coller aux codes de beautés actuels, à savoir « préserver votre jeunesse de manière éternelle », ce dont je me contrefous, il n'y a pas un seul moment dans ma vie dont mon manque de maturité physique pourrait profiter.

 

J'ai pourtant tous les attributs d'une femme, le porte-monnaie qui va avec, des cheveux coiffés, et pas une touche de gloss rose fuschia sur les lèvres.

Je marche normalement, je n'ai plus d'appareil dentaire pour gâcher la vue, ni de macro-globes quand je mets mes lunettes de binoclarde.

 

Mais c'est comme une ritournelle, j'ai une tête de môme, un peu coincée entre deux temps, je m'y fais tu sais, même si ça fait long le voyage.

 

Il y a des jours qui durent longtemps, où les gens restent accrochés à mon visage sans croire à mes mots quand je leur dis que j'ai plus de vingt ans.

A penser que mes petites sœurs sont en fait les plus grandes de la famille, alors que j'ai tous les arguments pour prouver le contraire.

 

Ah tu sais dans ces cas-là il n'y a rien à faire.

Juste attendre que ça passe.


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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 21:08

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C'était une journée où il a plu tout du long, à chercher mon chemin entre les gouttes.

J'avais de l'eau sur le front, le temps pour râler contre une voiture trop entreprenante.

 

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Puis tout est devenu pourpre, il y avait beaucoup de gens, certains qui criaient, tout comme les enfants.

 

Ça galopait, il y avait la jeunesse qui se mêlait à la vieillesse.

Des gens qui étaient tous bloqués à l'intérieur à cause du temps et profitaient de leurs enfants.

 

Il y avait aussi le message de reproche d'un parent, puis le sourire d'une blonde.

J'ai un peu pensé à mon chien qui était seul à la maison, et à l'odeur d'herbe mouillée qu'il devait y avoir dehors.

 

Le chauffage tournait à fond, je répondais, je servais, je repartais dans mes pensées, j'avais de quoi faire.

Un appel de ma mère, j'allais bien, je revenais plus tard mais pas tout de suite.

Je n'avais pas mangé de la journée, mon ventre faisait du bruit, mais je l'entendais à peine dans tout ce brouhaha.

Le téléphone sonnait sans arrêt, quand enfin la journée commençait à toucher la nuit de près.

 

Je suis rentrée chez moi, en marchant sur les pavés mouillés, j'avais beau sautiller, l'eau se prenait à mes pieds en petits tourbillons brillants.

 

Chez moi, il y avait la chaleur, les câlins avec ma bestiole, les messages laissés sur ma page et un sourire sur mon visage.

 

Tout a changé en un clin d'oeil, sans que je comprenne.

Une femme s'était pris le pied dans un tapis, et n'avait pas vécu jusqu'ici.

 

Shoe Shoe Shoe.

Ce que ce monde est doux, mais bien moins fou sans toi.


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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 11:32

On a tous un corps qui commence par une tête et finit par des pieds.

A priori.

 

En tout cas moi je suis née comme ça, avec des petons tous petits, tous mignons, qui tenaient dans les mains de ma mère, ont fait leurs premiers pas.

Puis se sont fait oublier à mesure que je grandissais, puisqu'ils s'éloignaient de mes mains, que je prenais de la hauteur.


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Même si c'est bien chouette de pouvoir marcher, j'aime pas mes pieds.

Ils sont un peu malingres, fins, leurs doigts ne sont pas longs, mais tous courts, on dirait que sur mon plan de montage on a voulu faire des économies sur les phalanges.

 

Les ongles n'en parlons pas, le vernis n'a pas sa place sur une surface aussi péniblement étroite.

 

Je ne marche pas droit, ils font leur vie, surtout le matin, quand je ne suis pas bien éveillée, y en a toujours un pour dire merde à l'autre.

 

Je vois toutes ces filles qui se baladent en faisant des petits pas, perchées sur des échasses, la gambette aussi longue qu'un chewing-gum qu'on étire.

Il y a comme un air fleuri dans leur sillage, une idée de classe à la Audrey Hepburn.

 

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Ça s'invente pas une belle démarche, y en a pour qui c'est inné.

 

Je pourrais faire comme elles, passer des chaussons merveilleux, me sentir comme dans une pantoufle alors que j'ai pris 10 centimètres en un tour de main.

Mais mes pieds n'aiment pas ça.

 

Ça se recroqueville, se tord dans l'escarpin, et la douleur paraît sur mon visage, bien présente, intenable.

J'ai essayé, mais rares sont les paires dans lesquelles je me sente bien.


Du coup je reste à regarder les chaussures à talons haut, assise sur un pouf dans un magasin, avec un vague sourire collé au visage quand je vois une pimbêche marcher comme un canard.

 

Je n'ai pas des pieds de mademoiselle.

Mais je les chouchoute quand même.

On ne sait jamais que je tombe un jour sur un fétichiste du panard demi-portion.


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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 13:00

Il y a des gens qui font partie de mon quotidien, qui ont un nez, une bouche, deux oreilles, et pourtant une incapacité latente à écouter.

 

Il est vrai qu'en général, ce n'est pas parce qu'on a des mains que l'on a forcément la force pour attraper des choses avec.

Mais je vous assure que les facultés auditives de mon entourage ont tendance à décroître à mesure que les jours passent.

 

La plupart du temps, rien de grave, j'avais demandé à ce qu'on m'achète des pommes, et on me met des bananes dans les bras.

Je demande un verre d'eau, on me donne du chocolat avec un supplément de chantilly (c'est gentil, fallait pas).

Ou encore, il faut d'urgence du papier toilette, mais il a été oublié dans son rayon au magasin.

Rien de quoi se prendre le chou, au départ, mais à force, tu peux comprendre que la petite Rose, ça finit par lui courir sur le haricot.

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Du coup ça prend des proportions terribles : "oui mais j'avais dit que, t'avais demandé de, pourquoi tu n'as pas ?"

Et dans l'enthousiasme général, on mange une banane en s'essuyant les fesses avec la pelure, puis tout le monde s'énerve, et finit par se traiter de tartiflette.

Du grand art.

 

C'est dans ce genre de quiproquos que l'on t'affuble du costume de mauvais foi, celui qui traîne par terre comme une loque, qui est bleu électrique et moche au possible.

C'est vraiment le costume qui hérisse le poil jusqu'au ciel, et te faire dire « bleuargh » avec des yeux révulsés.

 

Alors tu tires sur les coutures, tu fais la grimace, tu affirmes que tu avais dit vers 15h02 de ne surtout pas oublier le GPS dans l'armoire du bas pour le voyage du lendemain, parce qu'à 15h03 tu te souviens t'être planté un bout de fourchette dans le petit doigt et qu'après tu était incapable de parler (normal, tu avais ta chair en sang collée en bouche pour calmer la douleur).

 

Mais les personnes qui ne t'écoutent pas n'ont pas non plus envie de t'entendre, enchaînent sur tout ce qu'elles ont à te reprocher sur les dix dernières années, avec un soupçon de « je te l'avais dit » dans la voix.

 

Pourtant tu es certaine de ce que TOI, tu as dit.

Parce que tu as une mémoire auditive extrêmement balaise, qui te rend la vie compliquée, et te fait te souvenir de tous les mots qu'un quidam déblatérait à un mur sur le quai d'une gare en juin 96.

 

Du coup, tu te dis que pour la prochaine fois où on ne t'écoutera pas tu seras parée.

Tu auras été faire un tour en quincaillerie, une casquette vissée à la tête, dévalisant les rayons « espionnage dans la limite de la légalité », installant des webcams dans toute la maison, optimisant les entrées micros placées sur les meubles, ne négligeant aucun détail, évitant tout point mort.

T'es au taquet, au maximum de tes performances, avec la ferme intention de pouvoir affirmer sans un doute «je t'avais prévenu ».

 

Tu prépares tout ce qu'il est possible pour contredire ton adversaire, tu dresses des pièges, fais signer des papiers qui disent que t'es une déesse (tant qu'à faire), parce que dans deux jours on te dira le contraire, et au moins tu pourras prouver ta bonne foi, cette fois.

 

Et faire en sorte que l'on te croie.

 

Mais bizarrement, les gens qui ne t'écoutent pas ont tendance à muter.

Quand tu arrives effectivement à prouver que tu as raison, la personne se décompose dans un bruit de succion et se transforme en costume bleu.

Un costume bleu qui brille par sa mauvaise foi lui aussi, mais cette fois bien porté, presque classe, et qui essaye de démonter tes preuves pourtant si tangibles.

Il tente même un moonwalk pour faire passer ses fourberies, alors que tes yeux deviennent vitreux sous l'effet de la colère.

Pour un cas comme ça, tu n'as qu'une réaction qui fasse l'affaire, quelque chose d'instinctif qui part de la tête jusqu'à la main, en passant par le coude.

Tu fiches une claque, et part bouder.

« C'est vrai quoi, fallait pas me pousser à bout ».


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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 08:34

Travailler dans une plaine de jeu grand format, c'est comme offrir Disney au citoyen, il pense qu'il a droit à Mickey, Minnie, et un chant de noël avec bougies crépitantes.

Que même toi, pauvre serveuse, tu devrais lui dérouler un tapis rouge et danser la cucaracha, sauf que non, moi je ne danse que le tango, et encore j'aime pas ça.

 

Quand les clients arrivent, ils passent par l'entrée, lâchent leur enfants dans l'énorme espace de jeu, font des coucou, puis se dirigent vers l'espace restaurant pour boire un verre.

Donc à priori tout le monde devrait avoir le même traitement.

 

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Grave erreur.

 

Les clients ont toujours tendance à se diviser en deux camps : ceux qui comprennent que seule derrière le bar, tu ne peux vraiment pas te transformer en vishnou à 10 bras en deux temps trois mouvements, et qui donc patientent sagement.

Et les autres, qui ont l'intention de te construire un lance-roquette avec des pailles, de laisser leurs enfants défoncer les sièges avec des fourchettes, puis surtout, de faire une commande de plat aussi grosse que la réserve d'un fast-food, mais bien plus compliquée qu'un plan ikea.

 

Ces autres, ce sont les godzillas de ma journée.

J'ai un radar, je les vois arriver à des kilomètres, je sens que je vais passer un sale quart d'heure avant même qu'ils soient derrière le bar, mais je prends sur moi.

Leur enfant est toujours le seul qui tombe dans l'eau du bassin, c'est toujours celui qui a voulu courir sur l'espace des auto-tamponneuses alors qu'elles étaient en marche.

Quant aux parents, ils ont décidé que la journée qu'ils passent se devait être l'équivalent d'un séjour club med all inclusive, et que s'il manque un mot dans ta phrase, ils vont te faire vivre un enfer.

En gros, c'est la famille Foulamerde au complet.

Avec en prime mini kid qui braille.

 

Les Foulamerde te commandent toujours une pizza, et une fois qu'elle est cuite, viennent finalement changer la commande pour une lasagne végétarienne avec supplément de viande.

Ils exigent toujours à ce qu'on débarrasse leur table avant de payer, sauf que nous on fait payer avant de servir, du coup on joue à l’œuf ou la poule pendant 10 minutes au comptoir.

Ils viennent prendre des boissons, et une fois que tu les a toutes sorties des frigos, ils te disent qu'ils aimeraient plutôt les avoir tempérées et avec des pailles roses à paillettes.

 

Les Foulamerde te payent toujours cash, avec un billet de  100 quand ils doivent régler un montant de 1 euro 75.

Et quand ils ont un ticket gratuit pour une boisson enfant, ils arrivent quand même à te sortir "est-ce que je peux prendre une bière avec ce ticket ?"

Bah non, Duchmol, à moins que ton gosse soit fort précoce niveau descente d'alcool, il n'y a PAS MOYEN.

 

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Puis, avec l’après-midi qui s'installe, les esprits s'échauffent, et tout devient étrange.

 

Des fois les parents se transforment en zombies, du côté des gentils comme des méchants.

Ils arrivent en faisant "rhaaaaaaa, grouniouf", et en pointant du doigt quelque chose derrière toi.

Apparemment, ils aimeraient des chips, mais ils te laissent toujours deviner le goût (sans ça la commande serait moins excitante).

 

Alors oui, parfois j'aime bien travailler en plaine de jeu.

T'as l'impression d'être le roi de la jungle, c'est toi qui abreuve la patrie, tu reçois des sous en cachette quand t'as été adorable, et tu fais mine de rien quand un parent écoute crier son enfant sous la table.

 

Mais même quand les Foulamerde ont quitté la plaine de jeu, ils te laissent un champ de bataille derrière eux, une table dévastée, défigurée, avec des glaces fondues qui ont servi à faire des dessins sur les sièges, des morceaux de chips collés dans les verres, et une vague impression de Tchernobyl qui traîne dans l'air.

Ils ont explosé quatre verres sur le sol, ça fait plein de petits points qui brillent, du blanc sur un sol blanc, avec des enfants qui courent pieds nus juste là où il y a un morceau de verre tranchant pointé vers le ciel.

Pour couronner le tout, il y a, collé sous une chaise, une couche culotte usagée version "mini-bombe" qui me laisse perplexe.

 

Ces gens sont vraiment des pros du bizutage de serveuse, des oufdingues de grand niveau.

Tu peux me croire sur parole.

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 14:07

Ou jardinage, c'est le genre de truc qui me prend comme quand on a une sacré dzin le matin : on devient dingo, on veut planter des fleurs jusqu'au trottoir d'en face, fleurir sa vie et celle des voisins (sans leur avis c'est encore mieux).

 

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Le printemps me rend gaie.


Il y a un grand magasin pas loin de chez moi, dans le genre "VIENS, ON VA TE RENDRE PRO DU JARDINAGE", ça attire, c'est hypnotique, et toujours à la même époque j'y vais pour m'approvisionner.

 

Il y a eu des épisodes catastrophiques, comme quand j'ai cru que je pouvais gérer 80 plants de tomates (oui oui), et que finalement, tout ce qui a poussé des quelques survivants étaient des boules rouges farineuses et sans aucune tenue.

Mais, vous en conviendrez, tant qu'on n'a pas essayé, on ne peut pas savoir, n'est-ce pas.

 

D'autres plantes ont fini à la poubelle, mais là, c'était la faute de ma mère.

Mon bégonia avait décidé d'hiberné, et elle avait cru qu'il avait décédé, du coup, paf, à la benne.

 

Du coup, de cette hécatombe, il y a une seule plante qui a tenu depuis l'an passé, c'est mon Yucca.

 

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Ca ressemble à ça un Yucca

 

Je l'avais déterré du jardin pour le mettre dans un pot grand comme ça. Tu parles de l'énergie déployée, j'aurai pu te gérer du mammouth ce jour-là.

 

Tout ça pour dire qu'hier, j'ai à nouveau craqué.

Pour une plante.

 

Alors, j'ai fait dans l'air du temps, j'ai choisi un saule tortueux (aussi appelé arbre de pâques). Seulement avec mon manque d'information au magasin, je n'ai vu qu'une fois à la maison, en consultant internet, que oui ce n'était pas un arbuste nain, mais plutôt un arbre destiné au gigantisme.

 

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La bête, taille "adulte", devrait atteindre dans les 5 mètres de haut et autant de large.

Autrement dit, on me doit une palme pour ce mastodonte de compèt en devenir, tu vas voir que le voisin va encore prétexter qu'on bouche trop sa vue.

 

Je m'en fiche, je fais ce que je veux, et cette fois, je me suis assez renseignée pour éviter de tuer mes plantes les unes après les autres.

Super woman, tope là, cette fois je suis parée pour gérer dans le jardin.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 18:06

J'ai souvent des personnes assises en face de moi qui me font faire un bond dans le temps.

Toutes voûtées, toutes fripées, la jupe couleur moisi, le bas mal ajusté.

 

C'est la canne dernier cri qui bat le pavé, fait ronchonner la mémère.

Elle sent trop fort.

Des fois l'eau de cologne, des fois juste le vieux machin.


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Quand ce sera moi la vieille, j'aurai des jeunes qui me dépasseront sur les trottoirs, j'aurai beau râler, je mettrai bien du temps à arriver en haut de la rue.

 

Je me ferai aider pour monter les marches, les sous dans mon porte monnaie ne seront plus que des taches brillantes.

J'aurai les mains tremblantes, la voix chevrotante, envie de pudding plutôt que de frites.

 

Mais la mémère c'est moi.

C'est déjà moi, dans 50 ans.

 

Quand ce sera moi la vieille, j'aurai sûrement des petits enfants, parce que j'aurai eu des enfants et un homme.

Il y aurait une bague autour de mon doigt qui dirait "je t'aime pour toujours".

 

Mais mon mari serait mort.

Mes enfants des ingrats.

Et les plus petits de la famille, des rapias.

 

Il y aurait une photo sur la cheminée, de moi jeune, devant laquelle je passerai tous les jours.

Et alors que j'aurai été nostalgique un soir, je l'aurai prise dans mes mains pour repenser à quand j'avais 20 ans, à me dire "sale mioche t'as pas assez profité de chaque moment".

 

J'aimerai lui répondre que je l'ai mordue par tous les côtés, la vie.

Mais des fois, elle ne m'a pas laissé le temps.

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 18:45

L'année passée, dans un grand élan sportif, je m'étais ramenée dans une enseigne de sport, j'avais dévalisé tous les rayons running, et j'étais repartie avec 140 euros de moins, des fringues plein les mains.

 

C'était une époque où j'avais de l'énergie à dépenser (en plus de mon argent faut croire) et j'avais décidé de me mettre à courir.

Une fois par semaine, parfois deux, qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il tape, j'étais dehors, avec ma tenue de pro version je gère, à avaler environ 7 km dans mes meilleurs jours.

 

Pas énorme pour une pro du système, mais pour le niveau que j'avais c'était exceptionnel.

 

Je crois qu'avec le vélo et la nage, c'est un de mes sports préférés. Du coup je voulais partager avec vous comment je me prépare pour courir, ou comment ne pas faire "trop" de faux pas quand on débute dans le jogging.


Quand je m'habille:

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Je mets :

- un jogging nike que j'adore, ou mon domyos, j'alterne.

- un soutien gorge qui soutient vraiment, à tester en magasin, quitte à faire gigoter sa viande en cabine pour voir si ça tient bien au corps. Parce que courir avec les pamplemousses qui bondissent à chaque pas, ça fait mal, déséquilibre (oui oui), et c'est pas ce qu'il y a de mieux pour la peau des seins.

- un débardeur près du corps qui régule la transpiration.

- un pull si nécessaire, mais là il fait franchement beau, donc j'évite, ou j'en prend un léger avec moi que je mets à la fin de ma course.

 

Et enfin, le plus important : les chaussures ! A bien choisir selon qu'on soit pronateur (pieds vers l'intérieur), supinateur (pieds vers l'extérieur) ou universel.

Chaque type de chaussures corrigera le problème de stabilité et permettra un confort optimal pendant qu'on court.

Les miennes sont géniales (mais chères), j'ai l'impression de sautiller comme un lapin avec, de vraies pantoufles.

 

A savoir : pour que le sport reste un plaisir, prenez des fringues qui vous bottent. Avoir l'impression de sortir accoutré comme un clown en string, ça n'a aucun sens.

 

 

Quand je sors de la maison :

- J'ai mon ipod nano avec moi, connecté au module "nike + ipod"

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Le petit bidule rouge se glisse dans la chaussure (dans les nike il y a un emplacement spécial), et le récepteur se connecte à l'ipod.

Ce petit kit est assez génial, ça enregistre la distance parcourue, les calories dépensées, etc.

Une fois chez soi, en connectant le lecteur à l'ordinateur, on récolte les données sur le site de nike, sur lequel on peut établir des programmes de course, relever des challenges, ou en créer.

Le plus : au début de la course on estime le temps ou le nombre de kilomètres que l'on aimerait au moins faire pendant la séance. Une voix nous prévient sur ce qu'il nous reste à parcourir tout au long du trajet.

 

Quand je cours :

Je commence d'abord par cinq bonnes minutes de marche rapide, comme échauffement, puis lentement, j'accélère le rythme pour arriver à une course moyenne.

Je cours rarement vite, sauf pour les dernières minutes du jogging, durant lesquelles j'alterne sprint et marche rapide.

Je préfère garder un rythme régulier, et courir pendant 40 minutes, plutôt que de me crever en 10 minutes.

 

Pour celles que ça peut aider, il existe des outils, comme des cardiofréquence-mètres, qui permettent de mesurer la fréquence cardiaque. L'idéal pour courir et se muscler, c'est de se trouver entre 70 et 80% de sa fréquence cardiaque maximale.

On n'y arrive jamais du premier coup, mais une fois qu'on est bien entraîné, on arrive à son rythme parfait.

 

Quand je rentre :

LES E-TIRE-MENTS ! Y a pas à lésiner, c'est obligatoire.

(On doit aussi les faire en début de course, pour éviter des claquages et autres joyeusetés de la course à pied)

Etirements_apres_effort.jpg

 

C'est le moment pendant lequel le corps récupère, on sent tous ses muscles en alerte, réveillé, et surtout on se sent bien.

Si au finish de la course vous vous sentez mal, c'est que le rythme que vous aviez était sur-évalué.

 

Quand je me change :

J'évite de me couler dans un bain bouillant pendant des heures, une douche tiède est plus que préférable. C'est le moment où le corps se relâche.

 

Voilà, je crois qu'on a plus ou moins fait le tour, ça permettra au moins au débutantes de mettre le pied à l'étrier, ou de convaincre les plus sceptiques.

Je vous laisse des liens d'infos pour vous informer au mieux sur les meilleures façon de tirer profit du jogging :

 

Entraînement pour débutantes

Le site de Nike Plus

Le site de la revue Jogging, avec plein d'infos

Mesurer sa fréquence cardiaque maximale

 

Puis avec les beaux jours qui s'annoncent, ça devrait vous motiver à sortir votre petit nez dehors.

 

Des bises ♥

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