Il y a des choses que j'aimerais bien faire.

M'acheter tout un rayon cosmétique, pour m'en dégoûter à vie et faire passer l'envie d'en acheter (un peu) de trop.

Que les examens soient finis.

Que je sois déjà passée sur la table d'opération pour voir à quoi ressemblera ma vie sans sinus inflammés jusqu'aux narines.

J'aimerais ne pas revivre le moment de cette journée où j'ai dit à une amie que je n'avais pas vue depuis cinq ans, qu'elle n'avait pas changé, comme si j'étais la vieille fille typique de 30 berges, qui n'a pas vu le monde depuis une décennie.

Bon dieu.

Cette journée a du durer plus que de raison. Je suis sur les genoux et à garder une demi-portion, alias le frère poupoule, souffrant et rouge comme un fer à chaud.

Tu vas voir que je vais attraper son virus et être malade à deux jours des exams.

J'avais cotation aujourd'hui.

J'ai encore réussi à être sympa, à switcher ma place pour qu'une fille passe plus tôt, à attendre patiemment de passer en DERNIERE, et le tout dans un calme si serein que je me suis étonnée.

J'avais rien pris de spécial, puis j'ai noté que j'avais passé l'heure de ma dose de café.

Du coup j'étais claquée. Du coup je planais total.

J'ai réussi dans tout ça à tenir un discours cohérent qui me fait croire que j'aurai bien la moyenne dans un cours où une de mes profs ne peut physiquement PAS me piffer.

Je ne sais pas comment j'ai fait.

Je veux même pas savoir.

J'ai réussi à gérer un chien qui m'a bousillé mes petits plants de basilic, qui a rendu visite au voisin de droite, directement dans sa serre, et au voisin de gauche directement dans sa véranda. Ca me conforte dans l'idée que je veux VRAIMENT un chien de petite taille.

Parce qu'il faudrait pas non plus que j'ai à m'occuper de personnes énervées par ma boule de poil un peu trop excitée du bulbe.

Sur ce, j'ai décidé de faire quelque chose de fou demain : de la pâtisserie. Ca va être un carnage.

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Happy friday night !

Je crois que j'ai passé un week-end assez abstrait.

J'ai rencontré un homme habillé en pénis, il y avait des femmes panthères, des pommes d'amour sur les tables et de la barbapapa au cola pour les plus téméraires (monstrueusement dégueulasse).

J'ai réussi à mêler rêve et cauchemar, je plongeais souvent dans un trou noir, la tête en feu, je n'arrivais pas à éteindre l'incendie. Et au réveil je me sentais encore mal, une migraine accrochée à mon visage.

Avec tout ça, j'ai quand même été acheter de quoi remettre notre jardin sur pied, du concombre aux plants de tomates, du framboisier au fraisier. J'ai acheté de la menthe marocaine qui parfume la véranda depuis hier après-midi, et planté des fleurs dans de nouveaux pots.

Depuis, la terrasse est verte au soleil.

(Et moi faudrait que je travaille)

Depuis quelques mois maintenant, je me suis rendu compte que j'avais ce qu'on appelle le syndrome du "hooooo c'est trop mignon !", à faire la gaga en voyant un enfant babiller,même s'il bavait et en foutait partout.

Tout ce qui est petit et trop chou trouvait grâce à mes yeux (du chihuahua aux macarons).

Le fait est qu'on a atteint le stade ultime et en ouvrant mon agenda ce matin, j'ai vu  que j'avais soigneusement noté MARIAGE KATE+WILLY avec un coeur autour. Alors je me suis dit qu'après vendredi il faudrait commencer une cure d'urgence sous peine de virer grosse contente.

Ce n'est pas tellement que je n'aime pas le sentiment que ça procure. Ça donne l'impression de vivre dans un monde tout moelleux, à s'empiffrer de whoopie pie, et à tout colorier en rose. Ca me permet de faire abstraction des ouvriers polonais qui me regardent me servir du café le matin, alors que j'aimerais garder mes cernes pour moi.

Couchée dans mon lit, je me dis que je pourrais repeindre les murs de ma chambre en blanc, histoire d'aller à fond dans le style feng-shui. M'acheter un nouveau bureau. Encore une plante.

Ca y est, je vais me remettre à faire des listes.

J'ai l'impression d'émmerger comme on revient d'un long voyage. J'ai passé deux semaines à réfléchir, les mains dans la bouse, le nez en l'air.  Faut dire que j'ai donné de ma personne.

Alors que tout le monde triturait le mot "blocus" dans tous les sens, moi je m'obstinais à dénicher des nouveautés, à dessiner, à regarder les énièmes applications dingues de chez dingues pour mon blackberry. Le tout en buvant du café à dose inconsidérée juste pour tenir le coup jusqu'au vendredi.

Pour en arriver à aujourd'hui, un samedi sous le soleil, une fatigue accumulée assez impressionante, 4h de sport dans les jambes sur cette seule semaine, alors que je viens à peine de m'y remettre. J'ai des envie de robes, de shopping éffrené, puis surtout,

D'UNE PAUSE MENTALE

Source Freshome

Ca donne une journée à se reposer, les doigts de pieds les plus écartés possible, à se tourner les pouces, se faire dorer la pilule, suer sous les rayons, et surtout, surtout, ne penser à rien d'autre qu'à se faire plaisir.